Quatrième de Couverture
Jeunes et déchaînés, ils s'aiment
jusqu'à décoller de terre,
jusqu'à toucher le ciel.
Plus que ça.
Au moins.., trois mètres au-dessus du ciel !
Mais ils ne sont pas seuls: il y a le lycée,
les parents, la bande de copains qui dérape
et franchit les limites...
Mon avis
Trois mètres au-dessus du ciel raconte l’histoire de Step et Babi, deux adolescents que tout semble opposer et qui tombent amoureux, d’un amour fou et passionnel. Ils se changent l’un l’autre, de la bonne façon, se permettant de se découvrir et de cheminer vers le grand escalier de la vie d’adulte. Seulement, les marches ne sont pas communes à leurs chemins respectifs et Babi choisit de prendre son envol seule pour éviter les déchirements qu’elle sent venir à cause de leurs différences.
Si le premier tome traite avec passion de ce premier émoi adolescent, les suivants illustrent tout ce qu’il y a de toxique entre les deux adultes que deviennent Step et Babi. Ils se retiennent l’un l’autre dans leurs travers alors qu’ils vivent des vies séparées. Step passe son temps à tout ramener à Babi qui, elle, semble se délecter de l’emprise qu’ils ont l’un sur l’autre à chacun de ses détours dans sa vie.
Au-delà de l’histoire, c’est aussi l’écriture qui m’a perdue. Le style est incisif par moment, jusqu’à vulgaire, et tout en rondeur parfois sans que j’y trouve un réel équilibre. Et c’est long. C’est atrocement long à la lecture. Les longueurs sont déjà présentes dans le premier tome, deviennent plus invasives dans le deuxième pour finir par étouffer le fil du récit dans le troisième. On sent que l’auteur avait tout le détail de son récit en tête et qu’il n’a pas cherché à trouver, encore une fois, le juste équilibre.
Et puis, pour la fin… J’ai eu l’impression de voir un mauvais film où, pour réunir les deux amoureux destinés l’un à l’autre, il fallait que la décision soit prise par le destin. Pousser les personnages à choisir de se réunir par eux-mêmes semblait faire mal à l’auteur : Step serait potentiellement passé pour un mauvais bougre, quittant femme et enfant pour Babi… Alors que, non, il aurait simplement été humain. Mais non, la vie c’est blanc ou noir, il ne fallait surtout pas que son héros choisisse, il fallait que la vie lui offre sur un plateau la mort de sa femme ainsi que la bénédiction de cette dernière pour toucher le bonheur qu’il a toujours mérité… Non, c’est bien pire ainsi à mes yeux.
C’est dans ces moments-là que je regrette de ne pas savoir abandonner une lecture. Quoi qu’il m’en coûte, je vais au bout. Au mois, cette fois, je me suis permis de lire la moitié des pages en diagonale !
Je ne saurais dire si cette trilogie est mauvaise ou si c’est juste mon ressenti qui me pousse à ne voir que le négatif. Tout ce que je peux conseiller est de se contenter du film bien mielleux adolescent ou encore de la récente adaptation de Netflix avec la série italienne du même nom, qui prend énormément de liberté pour le bien de tous.
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