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Rambalh, c'est un pot pourri de mes lectures, un blog pour partager mes coups de coeur et de gueule. Rambalh signifie Bordel en Occitan et c'est un peu le cas de ce blog. Il est surtout né de mon besoin de garder une trace de mes lectures. Retrouvez-moi aussi sur Accros & Mordus de Lecture.

lundi 25 octobre 2021

Ashlon de H. Roy

Toujours dans la rédaction rapide de mes lectures d'il y a dix mille ans, voilà un livre que j'avais acheté chez France Loisirs suite à la quatrième de couverture intéressante. Attention cependant, la quatrième de couverture oublie de préciser une chose assez importante : il s'agit surtout d'une romance (et c'est bien dommage).



Quatrième de Couverture
A Aurora, chaque citoyen a sa place, mais une place qui se mérite. L'avenir de Sigal, destinée à transmettre le savoir, semblait tout tracé avant que sa soeur ne fasse une chute fatale. Contrainte de la suppléer au coeur de l'Essaim, le bras armé de la cité, la jeune femme de 18 ans est propulsée dans un univers impitoyable et lutte chaque jour pour se montrer à la hauteur de sa mission.
Lors d'une ronde, le destin met sur sa route un inconnu dont la présence sur le territoire est sans doute illégale. La loi voudrait qu'elle le dénonce, voire qu'elle le tue. Or, pour une raison obscure, Sigal n'est pas certaine de pouvoir s'y résoudre. Et cela pourrait lui valoir de gros ennuis...

Mon avis
Ashlon est un roman qui oscille entre la dystopie et la romance dès les premières pages. Si la première moitié du livre réussit à garder un certain équilibre entre les deux genres, la seconde moitié laisse la romance prendre le pas sur la dystopie par une accélération de l’intrigue qui aurait mérité un peu plus de développement.

L’intrigue, justement, est pleine de promesse : Aurora est un pays où les femmes sont au pouvoir, où elles constituent les principales forces armées, où elles sont le cœur de la cité. En réalité, les faits sont plus complexes et H.Roy cherche à montrer qu’une liberté de ce genre n’est jamais réellement totale. On y retrouve une héroïne face à un choix important : embrasser le destin qu’on lui trace ou saisir celui qu’elle souhaite. Il y a du complot, de l’action, du girl power… Mais aussi du cliché qui fait grincer des dents.

Les clichés sont principalement apportés par la romance, malheureusement. Si la plume de H.Roy est agréable côté intrigue, elle ne m’a pas plus du tout concernant toute la partie romance érotique et c’est à mes yeux sa grosse faiblesse. On passe d’une intrigue cherchant à libérer l’héroïne de ses carcans à des phrases comme « La suite est une énigme opposant une clé rustique à une toute petite serrure… » ou encore « Il libère la colonne lisse de sa virilité ». C’est tout ce que je déteste et pile ce qui ne marche pas sur moi. Je conçois que ça fasse partie des tips de ce genre littéraire mais ce n’est vraiment mais alors vraiment pas pour moi. À chaque fois ça a eu le don de me sortir de l’intrigue sans ménagement. Pour ma défense (ou celle du livre ?) je ne savais pas dans quoi je m’embarquais en lisant ce livre donc c’est un peu de ma faute : quand on pioche au hasard d’une quatrième de couverture, il faut assumer.

Si les dystopies érotico-romantiques sont ton petit plaisir lecture, fonce ! Parce que même si l’intrigue n’a rien de novateur, elle permet quand même de passer un bon moment. Mais si la romance érotique te laisse de marbre ou si, comme moi, elle utilise bien trop souvent des tournures qui t’agacent, n’hésite pas à sauter les passages : ils n’ont pas d’impact sur l’intrigue et peuvent pousser à le reposer un peu trop vite.

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mardi 19 octobre 2021

Et tu entendras le bruit de l'eau de Sophie Jomain

Des fois je me rappelle qu'il y a des tas d'avis lecture que je n'ai toujours pas postés, comme celui-ci. Je me rassure en me disant que ça ne fait pas encore un an que j'ai lu ce livre (mais presque...).



Quatrième de Couverture
Marion Verrier est Fendie Miller. Ou plutôt Fendie Miller est Marion Verrier. Elle ne sait plus trop… Est-elle vraiment devenue cette journaliste assoiffée de scoops que plus rien n’émerveille ? Poussée à bout, Marion craque et décide de s’échapper en baie de Somme. Un bungalow cosy perdu dans la nature pour se retrouver et réfléchir à ce qu’elle va faire de sa vie, voilà tout ce à quoi elle aspire. Mais, au « Bruit de l’eau », Marion découvre qu’elle n’est pas aussi seule qu’elle le pensait ; quelqu’un d’autre a choisi l’écolodge pour s’isoler du monde. Un homme, mystérieux et solitaire, que le destin n’aura de cesse de remettre sur sa route.

Mon avis
Et tu entendras le bruit de l’eau fait partie de ces romans dits feel good où une héroïne plaque sa vie qui va à cent à l’heure pour se ressourcer dans un petit bled au contact de la nature et de personnes qui respirent le naturel. C’est du vu et revu mais ça marche, ce genre de roman rappelle les longues après-midis d’automne et d’hiver, sous un plaid, à regarder les téléfilms sur M6 traitant toujours de ce même sujet.

J’ai lu ce roman l’automne dernier, à cette période où il fait bon se poser quelques heures pour lire un livre qui s’avale à la vitesse de l’éclair, bien au chaud. Et tu entendras le bruit de l’eau n’a rien de novateur mais il fait une partie du boulot qu’on attend de ce roman. Je regrette certaines facilités et m’attendais à plus de passages sur la nature, la petite histoire des phoques gris ayant titillé mon intérêt. Puis, évidemment, la romance n’a pas su s’extirper de la fatalité de deux âmes torturées ne voulant pas de relation mais ne pouvant lutter contre les sentiments forts qui s’invitent… Je trouve vraiment dommage encore une fois de faire semblant d’apporter de la profondeur par les mêmes rouages : c’est si peu vendeur de mettre sur pied une relation sans trois pauvres grains de fausses difficultés ? Est-ce qu’on ne peut pas se contenter de profondeur dans l’introspection des personnages sans qu’il faille en plus en rajouter dans le lien amoureux ? C’est clairement ce qui m’a le plus dérangée, ce côté pseudo drama mystérieux sonnait bien trop faux et aurait eu tout à gagner à ne pas être là : nos deux personnages principaux avaient largement de quoi creuser dans leurs vies personnelles sans avoir à rajouter du « je le veux, moi non plus ». Bon, je sais, ça fait partie du package, mais il arrive parfois que certains bouquins réussissent à faire simple et la simplicité est une vertu, une façon de dire que galérer sur tous les points n’est pas nécessaire dans la vraie vie.

Et tu entendras le bruit de l’eau est le premier roman de Sophie Jomain que je lis et je me dis qu’il faut que je tente ces romans fantastiques pour réellement me faire une idée de son univers. J’ai passé un moment de détente réel en lisant ce livre et c’est tout ce que j’en attendais au départ.

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dimanche 3 octobre 2021

De pierre et d'os de Bérengère Cournut

J’ai lu De pierre et d’os il y a un an. J’avais flashé sur ce livre lors de sa sortie en broché et c’est finalement lorsqu’il est sorti en version poche que j’ai définitivement craqué.



Quatrième de Couverture
Une nuit, une fracture de la banquise sépare une jeune fille inuit de sa famille. Uqsularik se voit livrée à elle-même, plongée dans la pénombre et le froid polaire. Elle n’a d’autre solution pour survivre que d’avancer, trouver un refuge. Commence alors, dans des conditions extrêmes, une aventure qui va faire d’elle une femme.

Mon avis
Ce roman poétique initiatique nous guide à travers la vie d’Uqsuralik, jeune fille Inuit séparée brutalement de sa famille qui entre alors dans l’âge adulte de manière sombre, accompagnée par la saison des nuits sans fin. Les épreuves s’enchaînent, personnifiant parfois avec violence ce que c’est que d’être une jeune femme dans un monde où la cruauté des hommes est contrebalancée par l’entraide. Uqsularik chemine à travers les épreuves de la vie en poursuivant sa quête, à la fois choyée et brutalisée par les croyances de son peuple.

Bérengère Cournut nous offre un roman à la forme particulière, oscillant entre roman, documentaire et recueil de poèmes. Ce format m’a permis de lire le livre pas à pas, à une période où les nuits étaient plus longues, au cœur de l’automne. Je n’ai pas su me glisser dans ce livre comme dans un roman mais plutôt comme dans un récit ancestral grâce aux nombreux détails sur le peuple Inuit glissés au fil des pages. J’ai avancé chapitre par chapitre, comme on déguste un essai. Cette lecture n’a pas été un coup de cœur car elle n’a pas généré suffisamment d’émotions par rapport à ce que j’en attendais mais j’ai quand même apprécié ma lecture.

Les chants offerts au fil de la lecture ont su me charmer et finalement réveiller en moi plus d’émotions que le roman en lui-même et ça me va. C’est d’ailleurs, un an après, ce qui a laissé sa marque dans mes souvenirs, bien plus que le récit en lui-même. Les rites Inuit détaillés au fil de la quête d’Uqsularik ont aussi une saveur certaine.

C’est donc finalement toute la partie plus culturelle du roman qui a marqué ma lecture, sûrement parce que le format permet de la mettre bien plus en valeur que l’histoire elle-même.

De pierre et d’os est un livre qui n’est pas passé inaperçu dans le monde littéraire et on comprend pourquoi : quel que soit l’aspect qui a marqué les lecteurs, il y a suffisamment de facettes à ce livre pour que le plus grand nombre y trouve son compte.

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