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Rambalh, c'est un pot pourri de mes lectures, un blog pour partager mes coups de coeur et de gueule. Rambalh signifie Bordel en Occitan et c'est un peu le cas de ce blog. Il est surtout né de mon besoin de garder une trace de mes lectures. Retrouvez-moi aussi sur Accros & Mordus de Lecture.
lundi 29 avril 2013
Swap Découverte des A&M
Je participe au nouveau swap sur Accros & Mordus de Lecture (en même temps, je l'ai lancé, ça aurait été bête de ne pas y participer). Le but est simple : se mettre en binôme avec un membre du forum qu'on ne connait pas ou peu afin d'apprendre à le connaître. Le tout se ponctue évidemment par un petit colis qui doit mêlée les goûts de mon binôme aux miens.
Elya a gentiment accepté de partager ce petit événement avec moi. J'aime la confection d'un colis : on se sent moins coupable quand on achète des petites choses et ça donne l'occasion de jouer au détective en cherchant à connaître les goûts de l'autre. Le colis sera envoyé fin mai et je posterai de petites photos à ce moment là !
A vos colis !
jeudi 25 avril 2013
Le Magasin des Suicides de Jean Teulé
Le Magasin des Suicides de Jean Teulé est un livre que j’ai lu rapidement. Editions Pocket, 157 pages.
Quatrième de Couverture
Vous avez raté votre vie ?
Avec nous, vous réussirez votre mort !
Imaginez un magasin où l’on vend depuis dix générations tous les ingrédients possibles pour se suicider. Cette petite entreprise familiale prospère dans la tristesse et l’humeur sombre jusqu’au jour abominable où surgit un adversaire impitoyable : la joie de vivre…
Mon avis
Le Magasin des Suicides, c’est l’histoire de la famille Tuvache composée des parents, ambitieux et pessimistes, de l’aîné persuadé que sa tête va un jour exploser, de la seconde qui vit son adolescence de la façon la plus dépressive qu’il soit et enfin, du petit dernier qui est touché d’un optimisme inédit au sein de toute cette folie. Ce dernier, Alan, est le mouton noir de la famille (ou plutôt mouton blanc parmi les noirs dans ce cas-là) : il est heureux de vivre, trouve toujours les mots les plus doux pour calmer les clients du magasin, il trafique la si précieuse marchandise de ses parents et finit par peu à peu contaminer tout ce petit monde.
Ce livre se lit sans prise de tête, très vite, et c’est le genre de pause qui fait du bien entre deux lectures plus intenses. Les personnages sont intéressants chacun à leur façon mais sans être attachants. On se laisse doucement porter par le texte mais à aucun moment je n’ai eu l’impression de réellement m’y plonger. L’humour noir est quelque chose que j’aime mais ici, il est trop exagéré et n’a pu me tirer que quelques sourires là où, en général, je suis plus qu’enthousiaste. J’ai par contre beaucoup aimé les passages où sont décrits les différents moyens de mettre fin à ses jours : une bonne dose d’imagination qui est agréable.
La mère Tuvache est un personnage exécrable et c’est au final celui qui m’a le plus fait réfléchir. Son manque de considération pour ses clients, sa manière de les expédier au plus vite de peur qu’ils ne retrouvent espoir avant de lui avoir acheté le lien vers la mort… Elle est la véritable incarnation des commerçants agaçants et sans scrupules que l’on rencontre de plus en plus souvent au quotidien. Je pense que c’est cette retranscription de notre réalité qui m’a le plus plu à côté du reste du livre qui ne m’a pas touchée.
Au final, je n’ai que très peu de choses à dire, comme à chaque fois que je lis un bon bouquin qui ne me plait pas vraiment. C’est le genre d’histoire qui aurait peut-être pu m’interpeler davantage à un autre moment et qui peut plaire à tous les amateurs d’humeur noir ou de lectures légères.
Humour noir au menu !
Quatrième de Couverture
Avec nous, vous réussirez votre mort !
Imaginez un magasin où l’on vend depuis dix générations tous les ingrédients possibles pour se suicider. Cette petite entreprise familiale prospère dans la tristesse et l’humeur sombre jusqu’au jour abominable où surgit un adversaire impitoyable : la joie de vivre…
Mon avis
Le Magasin des Suicides, c’est l’histoire de la famille Tuvache composée des parents, ambitieux et pessimistes, de l’aîné persuadé que sa tête va un jour exploser, de la seconde qui vit son adolescence de la façon la plus dépressive qu’il soit et enfin, du petit dernier qui est touché d’un optimisme inédit au sein de toute cette folie. Ce dernier, Alan, est le mouton noir de la famille (ou plutôt mouton blanc parmi les noirs dans ce cas-là) : il est heureux de vivre, trouve toujours les mots les plus doux pour calmer les clients du magasin, il trafique la si précieuse marchandise de ses parents et finit par peu à peu contaminer tout ce petit monde.
Ce livre se lit sans prise de tête, très vite, et c’est le genre de pause qui fait du bien entre deux lectures plus intenses. Les personnages sont intéressants chacun à leur façon mais sans être attachants. On se laisse doucement porter par le texte mais à aucun moment je n’ai eu l’impression de réellement m’y plonger. L’humour noir est quelque chose que j’aime mais ici, il est trop exagéré et n’a pu me tirer que quelques sourires là où, en général, je suis plus qu’enthousiaste. J’ai par contre beaucoup aimé les passages où sont décrits les différents moyens de mettre fin à ses jours : une bonne dose d’imagination qui est agréable.
La mère Tuvache est un personnage exécrable et c’est au final celui qui m’a le plus fait réfléchir. Son manque de considération pour ses clients, sa manière de les expédier au plus vite de peur qu’ils ne retrouvent espoir avant de lui avoir acheté le lien vers la mort… Elle est la véritable incarnation des commerçants agaçants et sans scrupules que l’on rencontre de plus en plus souvent au quotidien. Je pense que c’est cette retranscription de notre réalité qui m’a le plus plu à côté du reste du livre qui ne m’a pas touchée.
Au final, je n’ai que très peu de choses à dire, comme à chaque fois que je lis un bon bouquin qui ne me plait pas vraiment. C’est le genre d’histoire qui aurait peut-être pu m’interpeler davantage à un autre moment et qui peut plaire à tous les amateurs d’humeur noir ou de lectures légères.
Humour noir au menu !
Le Dernier Jardin, Tome 1 : Ephémère de Lauren DeStefano
J’ai récemment lu le tome 1 de la saga Le Dernier Jardin, Ephémère. Ce livre m’avait été offert par Mutinelle lors d’un swap du forum Morsures & Sortilèges qui commence à dater.
Quatrième de Couverture
Que faire de sa vie quand on connaît la date exacte de sa mort ?
Les scientifiques ont créé des enfants génétiquement parfaits, immunisés contre toutes les maladies. L'humanité a cru voir son avenir assuré...jusqu'au jour où le verdict accablant est tombé. Ces jeunes gens ont une espérance de vie incroyablement courte : 25 ans pour les hommes, 20 ans pour les femmes, sans exception. Dans ce monde désolé, des jeunes filles sont kidnappées et contraintes à des mariages polygames pour la survie de l'espèce.
Rhine, âgée de seize ans, a été enlevée de force à son frère. Elle se réveille enfermée dans une prison dorée, un manoir où des serviteurs veillent à ses moindres désirs. Malgré l'amour sincère de son mari et la confiance qui s'instaure petit à petit avec ses sœurs épouses, Rhine n'a qu'une idée en tête : s'enfuir de cet endroit.
Mon avis
Ephémère, c’est l’introduction d’une société futuriste où, après des années de recherches, les êtres humains ont enfin trouvé le moyen de vaincre le cancer, les maladies qui étaient incurables et donc de vivre plus longtemps. Seulement, au terme de cette avancée, les jeunes générations, conçues via la science, vivent bien moins longtemps. Les jeunes hommes sont en bonne santé jusqu’à leurs vingt-cinq ans, les jeunes filles jusqu’à leurs vingt ans. Ces âges dépassés, ils s’éteignent dans une dégradation physique fulgurante. Le monde que nous connaissons n’est plus : les crises successives, la pollution, les guerres… Le clivage entre les personnes aisées et les autres est virulent, le côté humain est désormais bafoué.
J’ai lu ce livre assez vite mais sans réellement me passionner pour l’histoire. Je pense que si je n’avais pas eu plusieurs heures d’affilé à tuer, ma lecture aurait été plus laborieuse et ce principalement parce que je ne me suis pas attachée aux personnages.
Rhine vit du côté le moins aisé avec son frère jumeau. Ils ont seize ans et sont orphelins. Ils vivent l’un pour l’autre, se protègent coûte que coûte. On ne côtoie Rowan qu’à travers les souvenirs de Rhine, l’intrigue commençant lors de son enlèvement, mais on l’apprend tout de même au fil des pages. Rhine est forte, intelligente mais surtout vraie. Même si elle joue un rôle pour survivre, elle a ses limites et son côté humain est plus fort que le reste. Sa façon de s’attacher à ses « sœurs » (comprendre les autres épouses de son mari) montre qu’elle n’est pas capable de complètement annihiler ses sentiments et, même si je ne me suis pas attachée à elle, j’ai tout de même eu envie d’en savoir plus sur elle. Les autres personnages sont plus ou moins développés, on sent bien au fil des pages que leur profondeur dépend de leur utilité dans l’histoire et c’est un peu dommage. J’ai beaucoup aimé Jenna et je pense que c’est parce que son fatalisme la sublime. Elle accepte mais ne pardonne pas, elle subit parce qu’elle n’espère plus rien et ça fait d’elle un personnage intéressant. Cecily, elle, ne donne pas envie d’en apprendre plus et c’est un choix de l’auteur, ce que je trouve dommage dans le sens où il a fallu attendre les dernières pages de ce tome pour voir plus de profondeur chez elle. Gabriel, qui est censé être la figure masculine attractive du livre, ne m’a rien inspiré du tout. Fade, inintéressant… Même les autres personnages ayant le même genre d’histoire que lui semblent avoir plus à offrir que lui. D’ailleurs, je sais que beaucoup de personnes n’ont pas aimé Linden et pourtant, à mes yeux, il est le genre de personnage qui, embrigadé dans un monde de faux-semblant, peut être amené à évoluer. Au final, j’ai ressenti avec Linden ce que l’auteur essaie de faire ressentir avec Gabriel. Je ne creuse pas un peu plus mon avis sur les personnages pour ne pas trop en dire, c’est donc volontaire de ma part de vous perdre au milieu des noms.
Du côté de l’histoire, il y a du potentiel. J’ai beaucoup aimé cette vision dystopique de notre monde, le revers de la médaille est tout simplement bien choisi. Le seul problème a été mon côté scientifique qui m’a poussé à me demander « pourquoi les hommes vivent plus longtemps que les femmes ? ». Ce que je garde en mémoire de mes cours de biologie tendrait vers le contraire. Mais ce n’est pas important. Ce qui l’est, c’est l’histoire de fond, la voie choisie par l’auteur. Hunger Games avait commencé à m’ouvrir les portes de la dystopie et Le Dernier Jardin me donne envie de plonger un peu plus dans ce genre de livres, même si c’est loin d’être un coup de cœur.
Il m’arrive souvent d’avoir un avis très tranché sur une saga dès le premier tome mais ici, je ne sais pas trop comment me positionner. J’ai bien aimé le fond même si les personnages m’ont laissée de marbre et la fin du premier tome me laisse espérer une suite intéressante. Je sais que je vais continuer cette lecture, reste à savoir si mon avis penchera plus vers du bon ou du mauvais.
Merci muti pour cette découverte !
Quatrième de Couverture
Que faire de sa vie quand on connaît la date exacte de sa mort ?
Les scientifiques ont créé des enfants génétiquement parfaits, immunisés contre toutes les maladies. L'humanité a cru voir son avenir assuré...jusqu'au jour où le verdict accablant est tombé. Ces jeunes gens ont une espérance de vie incroyablement courte : 25 ans pour les hommes, 20 ans pour les femmes, sans exception. Dans ce monde désolé, des jeunes filles sont kidnappées et contraintes à des mariages polygames pour la survie de l'espèce.
Rhine, âgée de seize ans, a été enlevée de force à son frère. Elle se réveille enfermée dans une prison dorée, un manoir où des serviteurs veillent à ses moindres désirs. Malgré l'amour sincère de son mari et la confiance qui s'instaure petit à petit avec ses sœurs épouses, Rhine n'a qu'une idée en tête : s'enfuir de cet endroit.
Mon avis
Ephémère, c’est l’introduction d’une société futuriste où, après des années de recherches, les êtres humains ont enfin trouvé le moyen de vaincre le cancer, les maladies qui étaient incurables et donc de vivre plus longtemps. Seulement, au terme de cette avancée, les jeunes générations, conçues via la science, vivent bien moins longtemps. Les jeunes hommes sont en bonne santé jusqu’à leurs vingt-cinq ans, les jeunes filles jusqu’à leurs vingt ans. Ces âges dépassés, ils s’éteignent dans une dégradation physique fulgurante. Le monde que nous connaissons n’est plus : les crises successives, la pollution, les guerres… Le clivage entre les personnes aisées et les autres est virulent, le côté humain est désormais bafoué.
J’ai lu ce livre assez vite mais sans réellement me passionner pour l’histoire. Je pense que si je n’avais pas eu plusieurs heures d’affilé à tuer, ma lecture aurait été plus laborieuse et ce principalement parce que je ne me suis pas attachée aux personnages.
Rhine vit du côté le moins aisé avec son frère jumeau. Ils ont seize ans et sont orphelins. Ils vivent l’un pour l’autre, se protègent coûte que coûte. On ne côtoie Rowan qu’à travers les souvenirs de Rhine, l’intrigue commençant lors de son enlèvement, mais on l’apprend tout de même au fil des pages. Rhine est forte, intelligente mais surtout vraie. Même si elle joue un rôle pour survivre, elle a ses limites et son côté humain est plus fort que le reste. Sa façon de s’attacher à ses « sœurs » (comprendre les autres épouses de son mari) montre qu’elle n’est pas capable de complètement annihiler ses sentiments et, même si je ne me suis pas attachée à elle, j’ai tout de même eu envie d’en savoir plus sur elle. Les autres personnages sont plus ou moins développés, on sent bien au fil des pages que leur profondeur dépend de leur utilité dans l’histoire et c’est un peu dommage. J’ai beaucoup aimé Jenna et je pense que c’est parce que son fatalisme la sublime. Elle accepte mais ne pardonne pas, elle subit parce qu’elle n’espère plus rien et ça fait d’elle un personnage intéressant. Cecily, elle, ne donne pas envie d’en apprendre plus et c’est un choix de l’auteur, ce que je trouve dommage dans le sens où il a fallu attendre les dernières pages de ce tome pour voir plus de profondeur chez elle. Gabriel, qui est censé être la figure masculine attractive du livre, ne m’a rien inspiré du tout. Fade, inintéressant… Même les autres personnages ayant le même genre d’histoire que lui semblent avoir plus à offrir que lui. D’ailleurs, je sais que beaucoup de personnes n’ont pas aimé Linden et pourtant, à mes yeux, il est le genre de personnage qui, embrigadé dans un monde de faux-semblant, peut être amené à évoluer. Au final, j’ai ressenti avec Linden ce que l’auteur essaie de faire ressentir avec Gabriel. Je ne creuse pas un peu plus mon avis sur les personnages pour ne pas trop en dire, c’est donc volontaire de ma part de vous perdre au milieu des noms.
Du côté de l’histoire, il y a du potentiel. J’ai beaucoup aimé cette vision dystopique de notre monde, le revers de la médaille est tout simplement bien choisi. Le seul problème a été mon côté scientifique qui m’a poussé à me demander « pourquoi les hommes vivent plus longtemps que les femmes ? ». Ce que je garde en mémoire de mes cours de biologie tendrait vers le contraire. Mais ce n’est pas important. Ce qui l’est, c’est l’histoire de fond, la voie choisie par l’auteur. Hunger Games avait commencé à m’ouvrir les portes de la dystopie et Le Dernier Jardin me donne envie de plonger un peu plus dans ce genre de livres, même si c’est loin d’être un coup de cœur.
Il m’arrive souvent d’avoir un avis très tranché sur une saga dès le premier tome mais ici, je ne sais pas trop comment me positionner. J’ai bien aimé le fond même si les personnages m’ont laissée de marbre et la fin du premier tome me laisse espérer une suite intéressante. Je sais que je vais continuer cette lecture, reste à savoir si mon avis penchera plus vers du bon ou du mauvais.
Merci muti pour cette découverte !
lundi 8 avril 2013
Le bal des louves, tome 2 : La vengeance d’Isabeau de Mireille Calmel
J'ai enfin terminé une lecture qui m'a donné une envie de chroniquer ! Et comme ça ne m'était pas arrivé depuis bien longtemps, je peux vous dire que ça fait un bien fou d'avoir enfin lu un livre qui pousse au partage ! J'avais lu le tome 1 sans le chroniquer donc je me place dans la continuité en chroniquant le tome 2.
Editions pocket, juin 2004, 444 pages.
Quatrième de Couverture
1531. La vengeance des femmes-loups n'a pu être accomplie, mais leur vie a retrouvé normalité et gaieté. À Paris, Isabeau est devenue lingère du roi François Ier, qui apprécie sa compagnie. L'ancienne petite sauvageonne d'Auvergne gère de main de maître une boutique où les plus belles soieries de la Cour sont taillées et brodées. A ses côtés virevolte sa petite-fille, Marie, une adolescente rieuse et insolente, adorée à la Cour des Miracles où elle a longtemps vécu cachée. Avec son ami d'enfance, le jeune Constant, fils du nain Croquemitaine, elle ne cesse de provoquer la police du roi. Pourtant, un jour de printemps, cette nouvelle vie bien ordonnée bascule. Un chargé de justice vient d'être nommé à Paris, et celui-ci n'est autre que François de Chazeron. Il est venu les traquer...
Mon avis
Le bal des louves, cette histoire de femmes d’une même famille unies par une malédiction qui les touche, unies par leurs malheurs et ces erreurs qu’elles répètent inlassablement, touche à sa fin avec ce second tome. On avait laissé les louves après l’échec de leur plan de vengeance, on les retrouve quelques années après, alors qu’elles pensent avoir retrouvé une vie paisible.
J’avais été fascinée par le premier tome du bal des louves, par l’histoire de ces femmes, leur courage, leurs convictions, leur malédiction. Ce second tome reprend l’histoire où on l’avait laissée tout en rajoutant maintes informations qui, si elles ne nous auraient pas manqué, restent finalement très importantes et surtout intéressantes. Le premier tome mettait Albérie au premier plan, la sœur d’Isabeau, la main qui mettait tout en œuvre pour venger sa sœur meurtrie. Le second tome met Marie en avant, la petite-fille d’Isabeau, cette jeune fille dotée d’un caractère fort et de tous les aspects de cette famille de louves qui font d’elle une créature fascinante.
Je me suis une nouvelle fois laissé emporter par la plume de Mireille Calmel. Elle a un véritable don pour transmettre les émotions de ses personnages, pour décrire les ambiances des scènes qu’elle nous offre. Le vocabulaire d’époque s’écoule naturellement sous sa plume et nous plonge dans l’histoire sans problème. J’avais déjà apprécié cet aspect dans le premier tome, je m’en suis délectée dans le second. Les dialogues sont vivants et jamais je n’ai eu de mal à me faire aux expressions passées.
L’important travail de recherches fait en amont du livre se ressent à chaque page : l’histoire de France est intimement liée à celle de ces femmes, les références sont nombreuses et permettent de rendre le récit plus vrai. On pourrait presque croire que ce livre ne raconte pas une fiction mais retranscrit des faits réels. Les personnages tels que Nostradamus, le roi François premier, Catherine de Medicis, les nobles… Toutes ces figures historiques apportent une profondeur agréable au récit et nous permettent de rêver sans peine.
J’ai été touchée par les personnages, j’ai ressenti chacune de leurs peines, de leurs souffrances. Albérie m’a cependant énormément manqué. Elle m’avait profondément marquée dans le premier tome et je regrette de ne pas avoir pu me plonger une fois encore dans ses pensées, dans ses actes. Si Marie est un personnage que j’ai aimé voir évoluer, elle n’a pas su prendre la place d’Albérie dans mon cœur que j’ai trouvée bien trop effacée. La particularité des personnages de Mireille Calmel tient dans leur réalisme selon moi : aucun de ses personnages n’est tout blanc ou tout noir ou presque. Seul Chazeron a cet aspect de personnage irrécupérable mais dans sa perversion, on trouve toujours des nuances plus accentuées encore, chose rare dans les romans de nos jours, où il semble plus simple pour un auteur d’éviter de donner du relief à ses personnages néfastes.
Revoir Isabeau a été un véritable plaisir, une déchirure aussi. Si elle ne tient pas le rôle le plus important dans le livre, on revit tout de même ses vieilles souffrances, ses désillusions et surtout, son acceptation finale. L’ultime révélation la concernant est d’ailleurs une surprise mais elle prend tout son sens une fois mise à jour. Tous les indices semés au fil des deux tomes se révèlent alors et on comprend. Constant aussi m’a touchée par ses actes de désespoirs, ses actes de torture pour soulager ses propres blessures. On ne suit pas directement son évolution, on ne voit que les paliers ce qui rajoute de l’intérêt au personnage au final puisqu’on ne sait pas ce qu’il ressent et on cherche à en apprendre plus à son sujet.
Les personnages, baignés dans cette histoire prenante, donnent une saga de grande qualité. Les erreurs répétées des femmes louves, l’héritage de sang qu’elles se transmettent, ce cycle qui semble sans fin… On se prend de passion pour ces femmes dans le premier tome, une passion qui atteint sans difficulté son apogée durant le second tome. Je n’ai pu me détacher de l’histoire une fois avoir plongé dans l’action et ce ne fut qu’un pur moment d’émotion. Il y avait bien longtemps que je n’avais pas été touchée ainsi et cela fait du bien. Je peux même dire que j’ai retrouvé ce pourquoi j’aime lire, pourquoi j’aime découvrir sans cesse de nouveaux personnages : pour toutes ces émotions que j’ai pu ressentir.
Une sage qui prend aux tripes !
Editions pocket, juin 2004, 444 pages.
Quatrième de Couverture
1531. La vengeance des femmes-loups n'a pu être accomplie, mais leur vie a retrouvé normalité et gaieté. À Paris, Isabeau est devenue lingère du roi François Ier, qui apprécie sa compagnie. L'ancienne petite sauvageonne d'Auvergne gère de main de maître une boutique où les plus belles soieries de la Cour sont taillées et brodées. A ses côtés virevolte sa petite-fille, Marie, une adolescente rieuse et insolente, adorée à la Cour des Miracles où elle a longtemps vécu cachée. Avec son ami d'enfance, le jeune Constant, fils du nain Croquemitaine, elle ne cesse de provoquer la police du roi. Pourtant, un jour de printemps, cette nouvelle vie bien ordonnée bascule. Un chargé de justice vient d'être nommé à Paris, et celui-ci n'est autre que François de Chazeron. Il est venu les traquer...
Mon avis
Le bal des louves, cette histoire de femmes d’une même famille unies par une malédiction qui les touche, unies par leurs malheurs et ces erreurs qu’elles répètent inlassablement, touche à sa fin avec ce second tome. On avait laissé les louves après l’échec de leur plan de vengeance, on les retrouve quelques années après, alors qu’elles pensent avoir retrouvé une vie paisible.
J’avais été fascinée par le premier tome du bal des louves, par l’histoire de ces femmes, leur courage, leurs convictions, leur malédiction. Ce second tome reprend l’histoire où on l’avait laissée tout en rajoutant maintes informations qui, si elles ne nous auraient pas manqué, restent finalement très importantes et surtout intéressantes. Le premier tome mettait Albérie au premier plan, la sœur d’Isabeau, la main qui mettait tout en œuvre pour venger sa sœur meurtrie. Le second tome met Marie en avant, la petite-fille d’Isabeau, cette jeune fille dotée d’un caractère fort et de tous les aspects de cette famille de louves qui font d’elle une créature fascinante.
Je me suis une nouvelle fois laissé emporter par la plume de Mireille Calmel. Elle a un véritable don pour transmettre les émotions de ses personnages, pour décrire les ambiances des scènes qu’elle nous offre. Le vocabulaire d’époque s’écoule naturellement sous sa plume et nous plonge dans l’histoire sans problème. J’avais déjà apprécié cet aspect dans le premier tome, je m’en suis délectée dans le second. Les dialogues sont vivants et jamais je n’ai eu de mal à me faire aux expressions passées.
L’important travail de recherches fait en amont du livre se ressent à chaque page : l’histoire de France est intimement liée à celle de ces femmes, les références sont nombreuses et permettent de rendre le récit plus vrai. On pourrait presque croire que ce livre ne raconte pas une fiction mais retranscrit des faits réels. Les personnages tels que Nostradamus, le roi François premier, Catherine de Medicis, les nobles… Toutes ces figures historiques apportent une profondeur agréable au récit et nous permettent de rêver sans peine.
J’ai été touchée par les personnages, j’ai ressenti chacune de leurs peines, de leurs souffrances. Albérie m’a cependant énormément manqué. Elle m’avait profondément marquée dans le premier tome et je regrette de ne pas avoir pu me plonger une fois encore dans ses pensées, dans ses actes. Si Marie est un personnage que j’ai aimé voir évoluer, elle n’a pas su prendre la place d’Albérie dans mon cœur que j’ai trouvée bien trop effacée. La particularité des personnages de Mireille Calmel tient dans leur réalisme selon moi : aucun de ses personnages n’est tout blanc ou tout noir ou presque. Seul Chazeron a cet aspect de personnage irrécupérable mais dans sa perversion, on trouve toujours des nuances plus accentuées encore, chose rare dans les romans de nos jours, où il semble plus simple pour un auteur d’éviter de donner du relief à ses personnages néfastes.
Revoir Isabeau a été un véritable plaisir, une déchirure aussi. Si elle ne tient pas le rôle le plus important dans le livre, on revit tout de même ses vieilles souffrances, ses désillusions et surtout, son acceptation finale. L’ultime révélation la concernant est d’ailleurs une surprise mais elle prend tout son sens une fois mise à jour. Tous les indices semés au fil des deux tomes se révèlent alors et on comprend. Constant aussi m’a touchée par ses actes de désespoirs, ses actes de torture pour soulager ses propres blessures. On ne suit pas directement son évolution, on ne voit que les paliers ce qui rajoute de l’intérêt au personnage au final puisqu’on ne sait pas ce qu’il ressent et on cherche à en apprendre plus à son sujet.
Les personnages, baignés dans cette histoire prenante, donnent une saga de grande qualité. Les erreurs répétées des femmes louves, l’héritage de sang qu’elles se transmettent, ce cycle qui semble sans fin… On se prend de passion pour ces femmes dans le premier tome, une passion qui atteint sans difficulté son apogée durant le second tome. Je n’ai pu me détacher de l’histoire une fois avoir plongé dans l’action et ce ne fut qu’un pur moment d’émotion. Il y avait bien longtemps que je n’avais pas été touchée ainsi et cela fait du bien. Je peux même dire que j’ai retrouvé ce pourquoi j’aime lire, pourquoi j’aime découvrir sans cesse de nouveaux personnages : pour toutes ces émotions que j’ai pu ressentir.
Une sage qui prend aux tripes !
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