Quatrième de Couverture
Il se passe quelque chose en moi que je ne comprends pas. Je vois, je sens les choses différemment. J'accomplis des choses dont les gens normaux sont incapables. Des choses puissantes, des choses magiques. Ça me fait peur. Je n'ai jamais choisi d'étudier la sorcellerie. Par contre, je commence à me demander si la sorcellerie ne m'aurait pas choisie.
Mon avis
Sweep, Sorcière, Magie Blanche ou encore Wicca de Cate Tiernan est une saga en 15 tomes parue au début des années 2000 que j’ai découvert durant mon adolescence. Ayant grandi avec des séries comme Charmed, Buffy contre les vampires ou encore Sabrina l’apprentie sorcière mais aussi des sagas littéraires comme Harry Potter et Le livre des étoiles, il est facile de saisir que j’ai toujours beaucoup aimé les fictions à base de sorcellerie. Mon esprit très scientifique a vite fait d’apprécier le côté rituel de la magie dans la fiction et j’ai développé un attrait pour tout ce qui donnait un sens aux us et coutumes dans ces fictions.
Pourquoi tout ce blabla ? Vous allez vite comprendre.
Sorcière suit les aventures de Morgan Rowlands qui s’essaie un soir à la Wicca avec ses amis et découvre que la sorcellerie lui est naturelle, innée. Au fil des tomes, notre héroïne en apprend plus sur ses origines, se révèle être une sorcière dite de sang (comprendre de naissance) et possède un don exceptionnel qui la place au cœur d’intrigues dont elle se serait bien passée. Rien de neuf sous le soleil de la littérature du genre. Sauf que Cate Tiernan agrémente l’intégralité de sa saga de touches de Wicca. La Wicca, rappelons-le, est un courant religieux né aux USA au XXème siècle et qui est pratiqué par des tas de personnes. La Wicca a ses us et coutumes, ses symboles, ses rites établis. Cate Tiernan a fait un vrai travail de recherche sur le sujet pour créer une intrigue assez bien pensée même si certains dénouements sont attendus.
Au-delà de l’intrigue, Sorcière met finalement en scène une adolescente se sentant banale face à une véritable éclosion. En se découvrant un talent innée, Morgan se révèle, grandit et devient la femme qu’elle n’imaginait pas pouvoir devenir. Elle grandit progressivement, sans se laisser écraser par la pression autour d’elle malgré une histoire stressante (la magie c’est pas toujours très rigolo) et incarne ces jeunes filles qui ont du mal à trouver leur place dans un monde à cases. En mettant enfin le doigt sur ses points forts, Morgan devient ce qu’elle désire et non ce que les autres attendent d’elle.
Si la saga n’est pas exceptionnelle, si l’écriture est basique et les personnages secondaires assez peu développés, Sorcière a le mérite, à mes yeux, de mettre en avant des femmes fortes (parce que certains tomes mettent en avant d’autres sorcières toutes aussi contrariées par des faits magiques pas très funs) qui sortent de leur chrysalides pour devenir les papillons qu’elles ont choisi d’être.
L’idée de base est bonne et les tomes se lisent rapidement, avidement même temps on sent que la découpe de certains n’est là que pour avoir des formats courts, sans que l’intrigue ne traîne entre deux livres.
J’ai adoré commencer cette saga ado et je suis ravie de l’avoir enfin terminée récemment (le tout en un mois en comptant la relecture des vieux tomes). Aller au bout des sagas que j’ai commencées un jour est un objectif qui m’a semblé facilement atteignable grâce à Sorcière (bon, en réalité, tout n’est pas aussi simple mais c’est du détail).
Si vous aimez lire sans vous focaliser sur le style (surtout pour la version Sorcière qui est la traduction québécoise et donc un peu déroutante pour la française que je suis) et que la sorcellerie dans la fiction vous botte, n’hésitez pas. Ce n’est pas ce que j’ai lu de mieux, c’est même clairement moyen mais qu’est-ce que j’ai pris mon pied !
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