Quatrième de Couverture
Par bonheur, je suis revenu de rien.
Sang lié est le récit d’une initiation, de la découverte merveilleuse et douloureuse du monde après l’adolescence, des barrières auxquelles on se heurte. Il existe plusieurs manières de les contourner ou de les franchir. L’alcool d’abord, avec ses dérives nocturnes qui bouleversent le paysage urbain. La révolte, la solitude, le refus du monde et de soi emprisonnent le narrateur dans toute la première partie du livre, âpre et violente. Le ton change dans la seconde, l’atmosphère s’éclaircit avec la découverte que l’amour est possible. Loin des confessions cyniques et complaisantes à la mode, David Bosc livre sur la rencontre entre deux êtres des pages qui viennent rappeler que “l’amour fou" des surréalistes est toujours d’actualité et sans doute une salve de résistance à l’oppression que nous fait subir quotidiennement la société contemporaine.
Mon avis
Sang lié est un livre à l'écriture superbe, au rythme tantôt fluide, tantôt saccadé, où les mots nous entraînent dans un chute vers le terrible âge adulte. Seulement, malgré la beauté de l’écriture, je n’ai pas été touchée. Chaque paragraphe pris à part est beau, poétique, mais le tout ensemble devient lourd et déroutant.
Je n’ai pas apprécié ma lecture, j’ai même énormément décroché, ne réussissant pas à me concentrer plus de quelques lignes sur l’intrigue tant les tournures de phrase, aussi belles soient-elles, accaparaient finalement toute mon attention.
Au-delà de l’écriture, le thème abordé m’intéressait mais j’ai eu l’impression, comme souvent avec ce genre de lecture, de lire les états d’âme d’un héros torturé par la vie alors que la torture n’est rien d’autre que le fruit de son esprit. C’est un thème que j’apprécie généralement, entrer dans la tête des personnages et en comprendre les terribles rouages mais là, j’avais l’impression d’être face au cliché du jeune adulte grillant sa cigarette au bord de sa fenêtre et pleurnichant parce qu’il trouve que le soleil ne se lève pas assez vite pour justifier sa pose de poète maudit. C’est un ressenti tout personnel mais qui a suffi à me rebuter sur le reste des pages. Étrange d’ailleurs ce sentiment que d’apprécier le style, la forme mais pas du tout le fond. Peut-être parce qu’il me renvoie au fouillis qu’a été mon passage à l’âge adulte, au fait que se confronter à la réalité est bien plus complexe qu’il n’y parait ? Est-ce que le combat intérieur mené par le héros n’est pas celui de tous ?
Finalement, je n’ai pas compris l’ensemble du bouquin, appréhendant mieux les passages pris séparément et j’ai trouvé ça dommage. Je salue la qualité de la plume mais ne peux que regretter de n’avoir rien ressenti.
« La langue nous occupait beaucoup ; aussi bien, tout finissait par nous y conduire. Elle voulait croire qu'un jour nous susciterions une langue nouvelle, parce qu'elle trouvait intenable d'avoir à faire usage de celle des assassins, de n'avoir que celle-là pour faire la lumière.»
C'est dommage... je ne suis pas plus attirée que ça, ça n'est pas mon genre de lecture et il ne me donne pas forcément envie de sortir de ma zone de confort ;)
RépondreSupprimerJe te comprends, en le lisant, j'ai été tellement perdue que je ne peux pas vraiment le conseiller haha
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