Quatrième de Couverture
On les croyait disparus à jamais, chassés de nos contrées par la modernité. Erreur ! On peut bien avoir construit des villes à la campagne, les lutins se sont faits urbains ! Et ils n’ont rien perdu de leurs pouvoirs d’agaceries, tracasseries, et espiègleries… Quel est donc cet inconnu qui s’en prend aux livreurs de pizzas, leur dérobant leur chargement sans jamais faire main-basse sur l’argent ? Gustave Flicman, jeune policier de la Grosse Cité, croise un soir le voleur. Si ce n’est pas un lutin, ça y ressemble bien… Mais voilà le coupable arrêté : c’était un simple SDF. Affaire réglée. Pas pour Gustave ! Qui ne se doute pas que sa quête du Pizz’ Raptor va le mener jusqu’à l’Université d’Onirie. Là où les Lutins Urbains ont trouvé refuge. Sous la protection du mystérieux Professeur B., Docteur en Lutinologie...
Mon avis
Premier tome de la saga Les Lutins Urbains, L’attaque du Pizz’Raptor nous entraine dans un futur où technologie et féérie se mêlent avec quelques difficultés. Gustave Flicman, jeune policier, enquête sur d’étranges vols de pizzas et outrepasse les limites fixées par ses supérieurs quand un innocent est arrêté à la place du vrai voleur. Pourquoi ? Parce qu’il s’agit d’un lutin et que les lutins, c’est bien connu, ne sont pas censés exister…
Renaud Marhic offre à travers ce premier tome un futur où tout n’est que publicité et lobotomisation. Si, en apparence, on a l’impression d’être dans un monde simple, adressé uniquement à de jeunes lecteurs, il n’en est rien. A travers de tout petits détails, une bonne critique de notre société actuelle et de ce qu’elle pourrait devenir se cache au sein de l’histoire. Tout est sponsorisé par de grandes marques, même le commissariat ! Les gens semblent ne se poser que très peu de questions sur la justice, le fonctionnement politique de la ville, la gestion de la vie de tous les jours… Et c’est en ça que Gustave est un vrai héros de roman : il n’est peut-être pas très doué mais il se pose les bonnes questions et s’extirpe de ce quotidien où les habitants de La Grosse Cité suivent une voie sans jamais la quitter.
Au-delà de cet aspect, l’univers décrit par l’auteur est délicieusement drôle. Les êtres féériques sont loufoques, très politiquement incorrects et attachants. J’ai dévoré avec plaisir ce premier tome teinté de poésie brute. Malgré leurs phrases en vers, la façon qu’ont les lutins de s’exprimer est vivante. La lecture des dialogues parait naturelle, jamais trop lourde alors qu’elle pourrait facilement l’être. De nombreux appels aux lecteurs parsèment les pages du roman et ils permettent de tisser un lien entre l’auteur et ses lecteurs : un coup de maître de la part de Renaud Marhic, qui trouve là un moyen d’accrocher l’intérêt des petits comme des grands.
Les personnages sont stéréotypés mais c’est une chose voulue et qui s'inscrit parfaitement dans l’univers des Lutins Urbains : ils font partie du futur dessiné ici et les personnages s’en extraient peu à peu au fil des pages.
La trame de ce premier tome est originale, elle colle parfaitement à l’univers et à ce qu’on peut attendre d’un tel roman. Elle est suffisamment compréhensible pour un lectorat jeune et attractive pour un lectorat plus âgé.
En créant une saga jeunesse qui s’adresse aussi à un public plus âgé, Renaud Marhic a réussi un coup de maître : appâter enfants, parents et grands-parents ! Tout le monde peut trouver son bonheur au cœur des pages. A lire sans modération pour toutes les générations !
Merci à l'auteur pour sa confiance et ce moment lecture fort agréable.
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