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mercredi 18 septembre 2013

Le cycle des âmes déchues, T3 : Coeur de Ténèbres de Stéphane Soutoul

C'est la rentrée et je suis enfin de retour ! On commence par une chronique issue d'un partenariat avec A&M. Merci à lolly pour cette correction.



Quatrième de Couverture
Certains amours s’épanouissent dans la passion, d’autres dans la souffrance…

Béatrice de Lacarme est l’héritière d’une prestigieuse lignée d’experts en paranormal. Sa nature est unique. Moitié humaine, moitié vampire, elle se voit écartelée entre les préceptes de la raison et ses instincts prédateurs.

Chasseuse solitaire, âme torturée, la jeune femme est abstinente des plaisirs charnels. Mais la providence s’en mêle lorsqu’à l’occasion d’un voyage en Suisse, Béatrice apprend à mieux connaître Léandre Wasker. Malgré sa réticence, le châtelain au mystérieux passé ne manque pas de la déstabiliser et sème le trouble en elle. L’homme l’intrigue, l’agace… la séduit.

Hélas, le destin peut parfois se montrer cruel. Alors que Béatrice effleure un bonheur inespéré, une implacable machination se met en marche contre elle et ceux qu’elle aime. Animée par les pires convoitises, une adepte de cultes démoniaques et ses complices vont tout faire pour s’approprier son corps immortel. La plus néfaste des conspirations aura-t-elle raison des sentiments ? Ou bien l’appel du cœur se révèlera-t-il plus fort que la soif de sang ?

Ténèbres et lumière s’affrontent dans ce troisième et dernier volet du cycle des âmes déchues.

Mon avis
Dernier tome de la trilogie Le cycle des âmes déchues, Cœur de Ténèbres nous entraîne dans le sillage de Béatrice de Lacarme, hybride étonnante en raison de sa force mêlée à une grande fragilité. L’enquête de sa vie se joue entre les pages de ce troisième tome, une vie qu’elle n’a pas choisie mais qu’elle mène aussi bien que possible, entre obstacles et victoires en demi-teinte.

Une nouvelle fois, je me suis lancée dans une lecture d’un tome d’une saga sans en avoir lu les ouvrages précédents après qu’on m’ait assuré que je pourrais comprendre l’intrigue malgré quelques lacunes. Sur ce point-là, les Éditions du Petit Caveau ont encore vu juste : je me suis facilement plongée dans l’histoire sans être gênée un seul instant, sans avoir l’impression de manquer d’informations capitales. Ce troisième tome peut donc se lire indépendamment des autres, même si, forcément, la lecture des romans précédents doit constituer un bagage utile à la compréhension.

L’histoire est bien ficelée, démarrant par la première pierre qui constitue l’édifice de l’intrigue, puis déviant vers notre héroïne. On découvre peu à peu Béatrice, son entourage, son travail de chasseuse de vampires (et autres créatures en tout genre) malgré sa propre condition d’hybride. Petit à petit, l’auteur nous replonge dans l’intrigue principale du roman. S’ensuit alors une accélération du rythme qui nous prend sans qu’on ne s’en aperçoive. Si la lecture des premières pages s’est faite doucement, une fois la machine démarrée, je n’ai pu que dévorer le livre pour arriver enfin au bout de cette histoire. C’est donc un rouage bien huilé qui trouve preneur chez son lecteur.

Je vais d’abord parler du gros hic de ce roman, de ce qui a fait que cet ouvrage n’est pas un coup de cœur malgré sa qualité. À aucun moment je ne me suis attachée aux personnages principaux. Seuls Suzanne et Alexandre, protagonistes secondaires plus facilement positionnés en victimes que les autres, m’ont marquée. Et je regrette donc de ne pas avoir eu droit à plus de lignes les concernant. Béatrice est une femme complexe qui a son charme, mais voilà, l’alchimie n’a pas fonctionné avec moi, tout comme pour Léandre. Je suis toujours un peu frustrée lorsque cela m’arrive et, même si cela n’a en rien gâché ma lecture, je regrette mon manque d’implication dans leurs émotions. Je suppose que je commence à me lasser des personnages principaux torturés, qui se remettent sans cesse en question. Les dernières lignes concernant Béatrice ont aussi dû jouer un grand rôle dans ce sentiment de désintérêt pour elle et Léandre. La transition entre la femme décrite tout au long du roman et sa dernière évocation ne m’a pas semblé si évidente que cela. Sans trop en dire, j’ai trouvé qu’il manquait une petite étape à son évolution finale.
Un bon point cependant pour l’image du vampire offerte dans le livre : c’est tellement plaisant de ne pas avoir à supporter des vampires made in littérature jeunesse sans saveur. Ici, le vampire prend son sens de damné, de monstre devant tuer pour survivre et j’aime !

En ce qui concerne la forme du roman, l’écriture de Stéphane Soutoul est un délice. Le vocabulaire est riche, la description juste comme je l’aime et, si certaines phrases sont un peu lourdes, l’ensemble m’a ravie. Je regrette simplement les fautes de français que j’ai pu rencontrer à certains endroits : je n’y peux, rien, je tique dessus dès que j’en vois une. Il me semble d’ailleurs que c’est la première fois que j’en remarque à ce point dans un roman de cette maison d’édition. Encore une fois, cela n’a pas suffi à gâcher ma lecture. Ceci étant dit, la forme épistolaire des dernières pages m’a, par contre, ennuyée. Je n’ai pas réussi à me laisser transporter par ce changement de style, aussi bien dans le fond que sur la forme. Mais que sont quelques pages moins appréciées quand le reste du roman se lit avec plaisir ? Une broutille.

Enfin, je vais finir sur une petite remarque concernant l’époque : merci à l’auteur ! Les quelques détails parsemés dans l’ouvrage concernant les années 30, je les ai appréciés. J’aime me plonger dans ce genre de livre qui fait voyager le lecteur.

En somme, un bon roman mené avec brio par l’auteur. Si les personnages principaux ne m’ont pas touchée, la qualité de l’écriture a réussi à me conquérir. Merci aux Éditions du Petit Caveau et au forum A&M pour cette nouvelle découverte !

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