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Rambalh, c'est un pot pourri de mes lectures, un blog pour partager mes coups de coeur et de gueule. Rambalh signifie Bordel en Occitan et c'est un peu le cas de ce blog. Il est surtout né de mon besoin de garder une trace de mes lectures. Retrouvez-moi aussi sur Accros & Mordus de Lecture.

mercredi 27 mars 2019

Ni vues ni connues par le Collectif Georgette Sand

Les écrits féministes peuplent de plus en plus ma bibliothèque et j'en suis fière. Que ce soit à travers des essais ou des romans écrits par des femmes, j'ai cette envie grandissant de découvrir chaque jour un peu plus le féminisme actuel comme celui passé, les grands noms de femmes volontairement oubliés par l'histoire, comme les femmes qui oeuvrent dans leur quotidien pour changer ne serait-ce que leur monde. Ce livre fait partie de mon parcours.



Quatrième de Couverture
Connaissez-vous Christine de Pizan, Berty Albrecht ou Rosa Parks ? Saviez-vous que c'est une femme qui, avant Galilée, a affirmé l'existence du système solaire, une autre qui, avant Kandinsky, a inventé l'art abstrait, une troisième qui a théorisé les pulsions de mort avant Freud… ?
En balayant les légendes, en soulevant les tapis, en fouillant les placards, le collectif Georgette Sand donne à voir et à (re)connaître soixante-quinze femmes – aventurières, militantes, artistes, scientifiques… – qui ont marqué l'histoire sans qu'on le sache ou que l'on s'en souvienne.
Grâce à ces portraits, l'invisibilité n'est plus une fatalité et peut même être désamorcée très simplement : pour être reconnues, il faut être connues, et pour être connues, il faut être vues.

« Des portraits drôles, vivants. Ils attisent la curiosité et nous… on tourne les pages sans s'arrêter. Indispensable. »
Cosmopolitan

Préface de Michelle Perrot / Postface de Pénélope Bagieu

Mon avis
Pour une fois, je présente un livre que je n’ai pas terminé. Mais pourquoi donc ? Tout simplement parce qu’il s’agit d’un recueil de courtes biographies sur des femmes qui auraient du marquer l’histoire. Mais quel est donc le rapport ? Parce que j’ai décidé de lire ces biographies au fil des jours, parfois en ouvrant le livre au hasard, ou en cherchant l’inspiration via des noms que je connais déjà. Je vous ai perdus ? Ce n’est pas grave, allons plus en profondeur dans le sujet.

Le Collectif Georgette Sand, créé en 2013, a marqué les esprits en luttant notamment pour la fin de la taxe rose, cette taxe sur nos protections menstruelles qui ramènent notre capacité à enfanter à une manière de se faire du fric pour l’état. Après tout, en plus d’avoir la capacité de créer de futur consommateur, autant qu’on paye tant que ce n’est pas le cas, on a quand même droit, en théorie, à neuf mois de sursis.
Le collectif, par son nom, soulève même une question intéressante : « Faut-il vraiment s’appeler George pour être pris au sérieux ? », George Sand répondrait d’ailleurs que ça ne suffit pas. Et pour lutter contre l’invisibilisation des femmes, Ni vues ni connues est né. Ce superbe recueil de courtes biographies met sur le devant de la scène des femmes oubliées partiellement ou totalement, des femmes dont le travail a été volé, dont la parole n’a été qu’en partie transmise, dont la réputation a été noircie pour taire leur réelle valeur.

Comme l’explique Michelle Perrot dans la préface, l’histoire raconte le passé mais sous le spectre du récit qui en est fait. Les hommes ont écrit l’histoire, cette histoire faite pourtant par les deux genres. Les constructions sociales poussent les femmes à rester dans l’ombre, dans la pudeur, par choix ou par la force, et l’heure est venue de rendre à César Hypatie ce qui est à Hypatie.

Pour se faire, le Collectif Georgette Sand met à notre disposition 75 biographies de femmes, déjà connues ou bien trop peu. Ces biographies sont souvent une remise à niveau des connaissances que l’on a sur ces femmes, comme celle de George Sand qui rappelle qu’avant d’avoir écrit de beaux romans champêtres, l’autrice a participé activement à la vie politique de la IIe République.

Ces biographies sont donc une petite douceur chargée de militantisme que je souhaite déguster sur la durée, que je désire arpenter lentement chaque jour pour prendre le temps de retenir les noms, de me laisser porter par les recherches que je fais ensuite. Sans avoir terminé ce livre, j’ai eu envie d’en parler, parce que l’introduction et la conclusion suffisent à comprendre son enjeu et que le reste n’est qu’enrichissement. C’est aussi parce que ces connaissances doivent se transmettre et non se perdre dans une petite chronique, dans une lecture dont je risque d’oublier des détails si je l’avale trop vite.

Pour finir, je citerai juste la fin de la postface écrite par Pénélope Bagieu :

« Il suffit d’un nom, d’une femme, une seule fois, pour créer un précédent, un exemple, une autre case que « princesse » à cocher. Et les petites filles ne devraient pas avoir à les dénicher. Voilà pourquoi il faut beaucoup, beaucoup de livres comme celui-ci. »


Les avis des Accros & Mordus de Lecture

2 commentaires:

  1. Merci pour cette chouette découverte ! Je ne connaissais pas ce titre. Je m'empresse de le rajouter dans ma PAL.
    Chikita

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    Réponses
    1. Mais de rien, c'est un excellent moyen d'augmenter la visibilité des femmes de talent tout en enrichissant ses connaissances :)

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