Quatrième de Couverture
La famille Radley mène une existence rangée dans une petite ville anglaise. Mais ne vous fiez pas aux apparences, ce sont des vampires. Ayant décidé de “se ranger des canines”, les parents ont caché leur vraie nature aux enfants et tous “vivent” loin de l’hémoglobine... mais la machine se dérègle : le fils Rowan est étrangement anémié, et Clara, sa sœur, semble avoir des instincts sanguinaires...
Mon avis
Des histoires de vampires, il en existe des tas. Le mythe fascine toujours autant et la littérature vampirique ne cesse de se multiplier… Parfois même trop. Pourtant, Les Radley permet d’aborder le mythe sous un angle différent, un angle appréciable : celui où une famille de vampires vit du « végétarisme ». Et, heureusement, ce n’est pas selon la définition de Twilight !
Là aussi, il s’agit d’un livre conseillé par une amie qui avait trouvé sympa le concept. Lorsque j’ai croisé ce bouquin, j’ai donc sauté le pas. Le scenario n’est pas brillant malheureusement, limite un peu brouillon : les enfants Radley ne savent pas qu’ils sont vampires mais les choses se corsent quand la cadette dérape, puis l’oncle malsain débarque, le voisin soupçonneux n’aide pas franchement la petite famille… Et le dénouement n’a rien d’extraordinaire : prévisible, un peu plat.
Seulement, ce n’est pas ce que je décide de retenir du bouquin. Je préfère m’attacher aux petits détails qui, eux, m’ont vraiment plu. Les Radley ne consomment pas de sang humain. A la place, ils mangent normalement (bien qu’ils aient une tendance évidente à préférer la viande bleue). Leur régime leur fait perdre leurs pouvoirs, les rend constamment malades, le soleil les affaiblit plus encore… Les friands du mythe originel seront horrifiés par cette version du vampirisme mais je l’ai trouvée assez drôle. Voir une gamine vampire, n’ayant pas connaissance de sa propre nature, devenir végan, m’a bien fait rire. Tout comme voir son frère, l’adolescent torturé de base, s’enfermer dans une dépression d’émo-romantique, dans une sorte de copie humoristique du mouvement romantique de la littérature vampirique, était franchement poilant.
Les psychologies différentes de ces deux adolescents sont finalement le point le plus intéressant du livre : Rowan refuse sa condition de « monstre » là où Clara commence à y entrevoir des avantages. Puis, finalement, c’est Rowan qui risque à tout moment de sombrer du côté le plus obscur de la force… De quoi rappeler que refuser à tout prix ce qui nous effraie n’est pas toujours le meilleur moyen de s’en éloigner, bien au contraire.
Finalement, l’idée de base est bonne, l’univers vampirique personnel mis en place par l’auteur vraiment intéressant mais c’est le scenario qui contient la plus grande faille.
Si cette lecture n’est pas franchement ma lecture de l’année, elle a au moins eu le mérite de me faire m’évader un peu de mon quotidien et de me faire sourire. Les petites idées annexes de l’auteur ont suffi à me faire oublier la faiblesse de sa trame générale et je ne regrette en rien cette lecture.
Je conseille ce livre à tous ceux qui ont envie de lire une histoire de vampires un peu différente sans se prendre la tête tout en gardant à l’esprit que ce n’est pas non plus une pépite.
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