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Rambalh, c'est un pot pourri de mes lectures, un blog pour partager mes coups de coeur et de gueule. Rambalh signifie Bordel en Occitan et c'est un peu le cas de ce blog. Il est surtout né de mon besoin de garder une trace de mes lectures. Retrouvez-moi aussi sur Accros & Mordus de Lecture.

vendredi 23 décembre 2011

Le Goût des pépins de pomme de Katharina Hagena

Der Geschmack von Apfelkernen est l'oeuvre de Katharina Hagena, publiée pour la première fois en 2008. Le Livre de Poche a publié le roman en 2011. 285 pages.



Quatrième de Couverture
A la mort de Bertha, ses trois filles et sa petite-fille, Iris, la narratrice, se retrouvent dans leur maison de famille, à Bootshaven, dans le nord de l'Allemagne, pour la lecture du testament. A sa grande surprise, Iris hérite de la maison. Bibliothécaire à Fribourg, elle n'envisage pas, dans un premier temps, de la conserver. Mais, à mesure qu'elle redécouvre chaque pièce, chaque parcelle du merveilleux jardin, ses souvenirs font resurgir l'histoire émouvante et tragique de trois générations de femmes. Un grand roman sur le souvenir et l'oubli.


Mon avis
Ce roman, c'est avant tout pour moi l'histoire d'une maison dont chaque recoin ravive les souvenirs de chaque protagoniste. Une maison qui a vu se succéder Bertha et Anna, deux sœurs dont l'une meurt trop tôt, qui a vu les filles de Bertha et ses petite-filles où encore une fois, l'une meurt trop tôt. Trois générations qui ont leurs secrets et leurs silences, qui ont su se soustraire aux confidences aussi longtemps que possible et dont toutes les vérités occultées par la narratrice sont retrouvées ensemble. Elle ouvre les yeux là où la famille avait coutume de les fermer et le choc est tel que finalement, elle ne sait plus ce qu'elle veut, qui elle est vraiment, et qui elle deviendra finalement.

La première chose à savoir sur ce roman, c'est qu'il est long. Long parce qu'il est fait de beaucoup de descriptions et de très peu d'action alors il ne peut pas plaire à tout le monde. Il faut vraiment aimer la description et les sensations créées grâce à de simples mots pour pouvoir lire ce livre. Si on préfère l'action, l’enchaînement de situations rocambolesques ou prenantes, il ne faut peut-être pas tenter l'expérience. Par contre, pour les amateurs du genre... Foncez ! C'est un peu comme Le Parfum de Süskind : encore un auteur allemand qui réussit grâce à ses mots à nous faire sentir les odeurs de cette maison, à nous faire entendre ses bruits typiques. On voit clairement les paysages avec une bonne part de liberté laissée à notre imagination... Bon, la comparaison avec Süskind est bien sûr juste là pour comprendre la naissance des sensations parce qu'il faut le dire, Patrick Süskind est un maître, pas Katharina Hagena qui se débrouille bien mais où on sent un manque de naturel dans son texte (peut-être du à la traduction) : l'auteur se perd souvent dans des suites d'idées mais ça sent vraiment l’enchaînement trop calculé, pas suffisamment spontané selon moi, comme lorsqu'on s'amuse à utiliser des mots compliqués pour donner un « genre » à une phrase. Heureusement, cet aspect n'enlève pas de plaisir à la lecture.

Les personnages sont étranges, notamment Max dont l'arrivée d'Iris semble être la seule chose qui manquait à sa vie : peut-être une touche de romance exagérée à l'extrême mais nécessaire à l'auteur pour argumenter son épilogue... Iris, elle, est simplement la narratrice. Elle est une femme de cette famille si touchée par les drames et la vie mais elle est surtout la moins intéressante du lot : celle dont le caractère est le moins fort, celle qui se retrouve avec toute l'histoire de ces trois générations de femmes sur le dos, celle qui a la clé de cette maison chargée d'histoires. Elle n'est pas intéressante mais bizarrement, c'est ce qui fait d'elle un personnage utile et stable par rapport aux histoires des autres femmes qu'elle nous raconte. La vie des autres femmes n'est pas non plus tellement creusée:les faits marquants sont racontés mais le mystère reste et c'est ce qui fait tout le charme de ce roman, de cette famille.

J'avoue que j'ai aussi aimé ce roman à cause de son côté campagne, nature, ancien. J'aime les vieilles histoires de famille sortir des fonds de tiroirs, j'aime les grands espaces, les vieilles pierres, le côté apaisant d'un lieu familier. Ce roman avait tout pour me plaire même si, je dois le dire, la description est un frein à la vitesse de lecture : il m'a fallu plus de temps qu'un roman normal à cause de la longueur des chapitres et de mes moments lectures se limitant aux transports pour aller en cours. Je le conseille à ceux qui aiment les thèmes abordés et les romans descriptifs, à ceux qui aiment les romans familiaux, les romans générateurs de sensations. Mais aussi à ceux qui veulent s'essayer à tout ça parce que franchement, c'est agréable à lire. Les critiques m'avaient prévenue de la longueur des descriptions et du peu d'action alors je n'ai pu que profiter du reste et franchement, ce qui reste est vraiment riche.

Un moment chargé d'histoire et de sensations.

3 commentaires:

  1. Rien avoir avec cet article sur ce livre que je ne connais pas du tout, mais bonne lecture avec Tolkien =D Tu lis le livre pour voir le film ? ^^

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  2. J'ai commencé le livre pour le club de lecture de A&M et parce que je vais aussi m'attaquer au Seigneur des Anneaux :)

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  3. J'ai finis ce livre la semaine derniere !!! Le debut est un peu long mais par la suite j'ai beaucoup aimé !!! C'est très émouvant !!! Ce n'est pas un coup de coeur mais je ne regrette pas ma lecture !!!

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