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Rambalh, c'est un pot pourri de mes lectures, un blog pour partager mes coups de coeur et de gueule. Rambalh signifie Bordel en Occitan et c'est un peu le cas de ce blog. Il est surtout né de mon besoin de garder une trace de mes lectures. Retrouvez-moi aussi sur Accros & Mordus de Lecture.

samedi 4 avril 2015

A comme Association, Tome 2 : Les Limites obscures de la magie de Pierre Bottero

Une nouvelle fois, me voilà en retard dans la publication de mes avis lecture. Je lis peu par manque de temps mais j’arrive tout de même à maintenir un rythme convenable. J’ai réussi à lire quatre livres au cours du mois de mars, c’est un peu ma petite victoire littéraire du mois ! On va commencer par une chronique du tome 2 de la saga A comme Association : Les Limites obscures de la magie, tome écrit par Pierre Bottero.



Quatrième de Couverture
Elle s’appelle Ombe, est lycéenne à Paris et adore la moto. Elle a aussi l’incroyable pouvoir d’être incassable ou presque. C’est pourquoi L’Association l’a recrutée comme agent stagiaire. Une stagiaire de choc, qui fait des débuts remarqués en explosant une bande de gobelins devant tous ses camarades de classe. Le problème ? La discrétion est une obligation absolue au sein de L’Association, comme le lui rappelle Walter, son directeur. Et à force de foncer tête baissée, Ombe l’incassable risque fort de comprendre ce que « ou presque » veut dire.

Mon avis
Ce tome met en avant Ombe, autre personnage membre de la mystérieuse Association. On l’avait brièvement rencontrée dans le premier tome et c’est avec un grand plaisir que j’ai suivi ses aventures dans ce tome. Comme pour le premier ouvrage, on suit le personnage au cours de deux de ses missions tout en découvrant peu à peu son quotidien et son caractère.

On en apprend un peu plus sur l’Association et, surtout, sur l’hétérogénéité de ses membres. Ombe, contrairement à Jasper, n’est pas une experte en magie. Sa spécialité est le terrain et, en particulier, le corps à corps. Dotée d’une capacité à être quasiment « incassable », il lui en faut beaucoup pour être mise à terre.
Son caractère est à l’exact opposé de celui de Jasper : sûre d’elle, peu encline à aller vers les autres, Ombe sait ce qu’elle veut et ne veut pas (ou semble au moins le savoir). Je ne saurais avoir de préférence pour l’un ou l’autre des personnages tant ils sont différents et ils n’apportent pas les mêmes choses aux lecteurs.

Pour faire bref sur l’histoire, là encore, on est face à une trame très intéressante et recherchée, bien plus complexe que ce qu’on pourrait croire. Le lien est fait avec le premier tome, les histoires évoluant en simultanée et on récupère les passages qu’il nous manquait pour assembler tous les morceaux du puzzle. Les informations que l’on grappille peu à peu du monde des anormaux sont un délice !

Retrouver la plume directe et efficace de Pierre Bottero a été d’un grand plaisir et, comme pour les personnages, il m’est impossible de choisir entre ses écrits et ceux d’Erik l’Homme pour cette saga. Les deux plumes se complètent parfaitement, tout comme Ombe et Jasper.

Cet avis est bref mais il n’a pas besoin de plus : trop en dire serait tout raconter et continuer à dire que j’ai aimé n’est pas utile.

lundi 2 mars 2015

Le monde par les couilles de Gilles Moraton

Je dois l’avouer, j’ai acheté ce livre pour son titre. Le monde par les couilles, c’était fait pour moi, grande poissonnière du Sud, amatrice de langage fleuri.



Quatrième de Couverture
"Qu'est-ce que j'ai fait au bon Dieu moi pour avoir des mecs comme ça ? C'est une sorte de punition permanente des mecs comme ça, un fardeau que je dois me trimbaler. Ma mission sur terre doit être celle-là : me trimbaler des mecs comme ça et m'occuper d'eux. Mère Térésa au pays des Bisounours. C'est parce que j'y crois pas au bon Dieu qu'il m'a donné cette punition, c'est une sorte de vengeance, pour lui - c'est dégueulasse, t'avoueras quand même, être Dieu et se venger sur des mecs comme moi."

Ainsi par le narrateur, cerveau d'un braquage de banque qui doit lui assurer ainsi qu'à ses fidèles acolytes Kris, Manu et Aziz, une belle retraite au soleil. La bande n'en est pas à son coup d'essai, mais cette fois-ci, tout ayant été préparé, pensé et répété, c'est certain, l'opération se déroulera comme prévu. Et pourtant... Décalé, embrumé et déjanté, ce Monde par les couilles nous place au centre de cette organisation bancale de malfaiteurs attachants, au cœur des réflexions acides et intimes du "cerveau".

Mon avis
Le monde par les couilles, c’est l’histoire d’un braquage en préparation. Notre narrateur, chef de la bande, cerveau suprême par rapport aux autres, nous embarque avec lui, non pas pour suivre une belle épopée mais pour comprendre comment un plan peut vriller à cause d’un petit quelque chose de rien du tout.

Ce personnage, d’ailleurs, est le seul de la bande dont on ne connait le nom. On en apprend un peu plus sur son passé de « truand », on pénètre dans les mécanismes de sa cervelle sans cesse en ébullition mais, son nom, reste un mystère. Kris, Manu et Aziz ne le prononcent à aucun moment. Ce mystère nous plonge plus encore dans les pensées du narrateur, nous permet de nous identifier à ses monologues intérieurs, à ses doutes, ses peurs. Si le plan est réglé au millimètre près, il sait que tout peut basculer en un rien de temps. Surtout avec la bande de branquignoles qu’il se coltine.

Ce flou artistique sur le personnage n’est pas le seul mécanisme du roman qui nous perd dans cette débâcle : le texte est fait de pensées du narrateur, de dialogues sans mises en forme, de paroles rapportées, de souvenirs… Le tout mélangé sans qu’on l’on ne réussisse toujours à savoir qui parle à qui à quel moment. Dérangeant au début, ce choix de l’auteur permet finalement de mieux comprendre à quel point le plan de nos protagonistes est rempli de failles : ces failles ne sont pas techniques, elles sont humaines !

Si les personnages secondaires sont effleurés, c’est pour mieux mettre en valeur le narrateur qui est le cerveau de la bande : il prépare, minute, organise… Et les autres suivent. Chacun son rôle. Mais le doute qui s’empare du narrateur finit par prendre le dessus sur l’ensemble du groupe, sans que chacun ne s’en rende compte. Ce doute qui mûrit tout au long du livre, ce vilain pressentiment qui fait qu’il veut faire marche arrière… Après tout, comment ne pas douter quand, lors des braquages précédents, on a fait les plus grosses boulettes imaginables ? Juste deux boulettes, deux boulettes suffisantes pour faire douter n’importe qui.

Le vocabulaire est fleuri, le texte est écrit en langage oral mais, là où l’auteur est doué, c’est que cela reste tout de même agréable à l’œil et à l’esprit. On s’y fait rapidement et on trouve tout de même, entre les lignes, la réelle beauté du texte.

Drôle et complètement what the fuck, Le monde par les couilles est le genre de livre qu’il faut lire pour se détendre tout en appréciant une histoire qui se joue jusque dans la forme du texte. On trouve trop peu de romans de nos jours où les auteurs maîtrisent aussi bien fond et forme comparé aux nombreuses daubes que l’on nous sert chaque jour, faites sur le même schéma, pauvres en vocabulaires, peu originales et ennuyeuses à mourir.

Si la forme peut en rebuter certains, je le conseille tout de même à tous. Je ne peux aussi que le conseiller à ceux qui, comme moi, trouve ce titre tellement taré qu'il donne envie de sauter à pieds joints dans l'aventure !

vendredi 27 février 2015

Isa la sorcière de Melvin Burgess

Mes colocataires sont professeurs documentalistes. Pourquoi je vous dis ça ? Tout simplement parce que, fatalement, lorsqu’on se réunit pour dévaliser les rayons de livres d’occasion de la librairie de notre ville, je me laisse embarquer dans une folie nommée « littérature jeunesse ». Et quand on ne débourse que vingt centimes ou un euro pour un livre, on se laisse facilement tenter par tout un tas de choses. Et c’est comme cela que j’ai acheté Isa la sorcière de Melvin Burgess, auteur très connu dans l’univers jeunesse et dans les CDI visiblement, mais que je ne connaissais absolument pas.



Quatrième de Couverture
Des flammes, partout des flammes... D'aussi loin qu'elle s'en souvienne, Isa est hantée par le même cauchemar. Est-ce pour cela que les villageois la considèrent comme une sorcière? Est-ce pour cela que d'étranges pouvoirs se manifestent en elle, plus violemment jour après jour? Alors, lorsque sonne l'heure de la chasse aux sorcières, Isa choisit son camp. Elle ne peut plus longtemps mettre en péril les siens. Elle part ainsi, suivant une étrange inconnue, qui mystérieusement semble tout savoir d'elle...

Mon avis
A partir de 11 ans… C’est ce qu’il y avait écrit sur la quatrième de couverture. En refermant le livre, je me suis dit que c’était tout de même dur de proposer à de jeunes lecteurs une telle histoire puis… Je me suis souvenue que, déjà, à l’époque où j’avais onze ans, j’aimais ce genre d’histoires.

Mais quel genre ?

Isa la sorcière nous parle d’une toute petite fille recueillie par Nat, veuf et déjà père de deux enfants. Une femme lui confie Isa dans la rue et il accepte la charge, ne pouvant se résigner à laisser une enfant, âgée alors de deux, dans la misère, lui qui pourtant ne roule pas sur l’or. Guérisseur et ayant le cœur sur la main, Nat élève Isa comme sa propre fille. Seulement, les temps sont à la chasse aux sorcières et si Nat n’est pas considéré comme un sorcier, Isa, elle, entend parfois les habitants du village la nommer « sorcière ». Pourquoi ? Parce qu’elle fait toujours ce rêve étrange, ce rêve fait de flammes, de douleur, de peur. C’est en se liant d’amitié avec Jennet, une pauvresse issue d’une famille de sorcière, qu’Isa va précipiter son destin et découvrir enfin qui elle est.

Melvin Burgess possède un talent indéniable. Un talent qui a su me toucher, tant par la plume que par l’univers décrit. Roman jeunesse, Isa la sorcière s’adresse sans problème aux plus grands. Les thèmes abordés sont forts, donnent à réfléchir, que l’on ait 7 ou 77 ans. Toujours fascinée par les histoires de sorcières, ce livre m’a plu, notamment par sa poésie. Les descriptions sont merveilleuses tout en restant à la portée des plus jeunes et, de plus, mon édition est agrémentée d’illustrations de Kelek, illustratrice de talent que je ne connaissais pas non plus.
J’ai suivi avec passion l’aventure de la petite Isa, ses malheurs, ses peurs, ses doutes. Tout sa période de doutes, justement, est poignante. Lorsqu’elle ne sait plus que croire, que penser, quelle voie choisir… Si nous, lecteurs, savons ce qu’il en est, nous ne pouvons que compatir avec elle. Nous voulons la prendre dans nos bras et l’aider à choisir la meilleure voie possible… Voie qu’elle finit heureusement par trouver, par des chemins détournés. Elle mérite sa fin heureuse, toute en contraste. Je regrette seulement de ne pas en avoir eu plus et d’avoir eu une conclusion un peu trop hâtive. C’est certainement le choix de l’auteur mais je suis trop avide de détails, trop immergée dans une histoire pour me contenter de quelques pages. Sur la totalité du roman, la fin est bien dosée mais voilà, je voulais plus. Comme toujours.

Les personnages secondaires ne sont pas aussi attachants qu’Isa. On les apprécie ou non, leurs apparitions/rôles sont pertinents mais, clairement, aucun n’est à la hauteur d’Isa. Sûrement l’effet de l’usage du narrateur interne. Mais pas seulement selon moi : Isa admire Iohan et, pourtant, si le personnage est fascinant de charisme et de profondeur, je n’ai pas su m’y attacher comme à Isa, cette chère petite Isa qui est vraiment le plus travaillé des personnages (et à raison).

En bref, ce livre est une vraie pépite. L’histoire n’est pas rose, au contraire, elle aborde une réflexion sur la tolérance, l’entraide et les dérives des religions mais elle s’adapte parfaitement à un public jeune. Tous les enfants ne seront pas touchés par une telle histoire mais certains y trouveront leur compte comme les plus grands peuvent y trouver le leur. Je le conseille à tous, particulièrement aux amateurs d’histoires de sorcières !

Je rajoute en prime une petite citation qui montre bien les dérives de la religion, les doutes d'Isa, le côté sombre de cette histoire :

Il saisit la bougie qui brûlait sur la table et me jeta à nouveau un regard étrange, comme égaré. Puis il prit ma main dans la sienne.
Je compris ce qui allait se passer. Son front était baigné de sueur. Malgré ma peur, ma répugnance, je le laissai faire : il oeuvrait pour mon âme et conformément à son devoir.
" Ce n'est qu'une petit main, dit-il. en enfer, ton corps entier brûlera. Il n'y en a que pour une seconde, mais en enfer, tu auras l'éternité ! "
Et, tenant fermement ma main dans les siennes, il approcha mon poignet de la flamme.
Je poussai un cri, mais il me tenait ferme. Je me débattis en hurlant, je lui griffai le visage, mais il était plus fort que moi.
" Confesse-toi ! " ordonna-t-il en ramenant mon poignet vers la flamme.
La porte s'ouvrit en coup de vent. Nat entra, soudain rajeuni, et gifla à toute volée le pasteur qui tomba de sa chaise, me libérant de son emprise. Je me réfugiai contre le mur et portai mon poignet blessé à mes lèvres.
Derrière moi, le pasteur s'essuyait la bouche. Il y avait du sang dans sa barbe.
Nat se pencha sur ma blessure.
"Faire ça à un enfant, s'exclama-t-il. Il est beau, votre Dieu ! "


J’ai lu ce livre dans le cadre du Challenge A&M Retour en enfance.

lundi 23 février 2015

A comme Association, Tome 1 : La pâle lumière des ténèbres d'Erik L'Homme

A comme Association ou la saga qu’il fallait que je lise absolument. Pourquoi ? Tout simplement parce que ma jeunesse littéraire a été bercée par Pierre Bottero et Erik L’Homme. J’ai dévoré leurs ouvrages étant gamine et il fallait que je retrouve cette part de mon enfance.



Quatrième de Couverture
Jasper vit à Paris, va au lycée et joue de la cornemuse dans un groupe de rock médiéval. Depuis peu, il fréquente aussi le 13, rue du Horla, l'adresse ultra secrète de l'Association. L'organisation a repéré chez lui des aptitudes certaines pour la magie et lui a proposé de devenir agent stagiaire. Armé d'une bombe lacrymogène au jus d'ail, Jasper est envoyé chez les vampires pour enquêter sur un trafic de drogue. Attention au retour du jet d'ail !

Mon avis
L’histoire de la saga a quelque chose de fascinant pour moi. Voir deux grands auteurs jeunesse comme eux décider de mêler leurs univers pour leur propre plaisir est ce qui fait que le monde de la littérature est beau : ce n’est pas seulement écrire pour aboutir à un projet personnel, c’est écrire à deux pour partager et faire partager aux lecteurs. Et ça, c’est beau, c’est grand !

Le premier tome de A comme Association est sorti de la plume d’Erik L’Homme. Il met en scène Jasper, adolescent à l’humour douteux (mais qui me botte), qui mène une double vie comme on aimerait en mener une à son âge. Qui n’a pas rêvé d’être dans sa situation ? Sorcier et fier de l’être, le jeune Jasper fait partie de l’Association, organisation visant à maintenir l’ordre entre les Normaux (humains), Anormaux (créatures en tous genres) et les Paranormaux (humains dotés de capacités spéciales, comme Jasper). Il est stagiaire, ce qui, à son grand désarroi, signifie qu’on lui confie de petites missions tranquilles et qu’il doit suivre des cours sur le sujet. Evidemment, une mission tranquille peut vite devenir dangereuse pour un agent stagiaire comme Jasper qui, part maladresse mais aussi par curiosité, trouve le moyen de compliquer ses missions.

L’écriture est, comme toujours, agréable. L’humour peut sembler lourd mais, franchement, pour un roman jeunesse avec un tel héros, il est pile poil ce qu’il faut. Jasper reste un adolescent, un adolescent qui se laisse guider par ses hormones, par son inconscience aussi. Il est un personnage à la limite de l’insupportable parfois mais qu’on se surprend à apprécier comme le petit cousin un peu lourd qui nous fait quand même rire avec ses conneries.
Le déroulé de l’histoire m’a un peu surprise au début : on suit Jasper au cours d’une mission qui se complique et on s’arrête là, avec quelques ouvertures pour la suite, sur un court format, avec au final peu d’informations mais l’essentiel est là. Je pense que je m’attendais à un format plus conventionnel, j’avais un peu oublié le principe de base de cette saga mais ça ne m’a en rien dérangée. Au contraire, je me suis laissé embarquer dans cette histoire qui se lit très vite. J’ai d’ailleurs hâte de me procurer la suite pour poursuivre les aventures de l’Association.
Sous une apparence simple, l’intrigue est pourtant travaillée, réglée avec minutie. La mission de Jasper est courte, la présentation de l’univers se fait rapidement et, pourtant, on sent que la complexité est bien là. Les bases en matière de magie ne sont pas faites au hasard, le travail sur le langage elfique est top, les quelques informations distillées sur l’univers sont précises et concises… Une saga qui s’annonce à la hauteur de ses deux auteurs.

Un gros coup de cœur pour les allusions aux œuvres des deux auteurs : Le Livre d’Ezétoal, L’immonde Ewilan ont su me tirer un immense sourire niais ! Le bar le Mourlevat aussi, évident : c’est vraiment toute mon enfance qui vient me faire un petit coucou et c’est agréable.

Je tiens juste à ajouter quelques mots sur l’introduction faite par Erik L’Homme où il raconte la genèse de A comme Association : elle est parfaite. Touchante, elle nous rappelle combien Pierre Bottero a laissé sa marque dans la littérature française et combien il nous manque. Je suis heureuse qu’il ait pris la décision de poursuivre leur œuvre commune. C’est un bien bel hommage fait part un grand homme à un autre.

Je ne regrette en rien d’avoir commencé cette série et je ne doute pas du fait qu’elle sera à la hauteur de mes espérances !

dimanche 22 février 2015

Le rubis des Templiers de Jorge Molist

Amatrice de Templiers, Cathares et autres petites choses du Moyen Âge, j’ai sans hésité ajouté Le Rubis des Templiers à ma bibliothèque lorsqu’il a croisé ma route. Le résumé ne promettait pas monts et merveilles, juste une quête moderne en immersion dans l’Histoire, une base comme je les aime… Malheureusement, la magie n’a pas opéré. Pas du tout même.



Quatrième de Couverture
Pour ses 27 ans, Cristina, avocate new-yorkaise quelque peu prétentieuse et snob, reçoit deux anneaux : le premier de son fiancé et l'autre, datant du XIIIe siècle, d'un expéditeur anonyme. Elle les accepte sans savoir que le deuxième, doté d'étranges pouvoirs, va la plonger dans le monde occulte des Templiers, sur les traces d'un trésor. En proie à de terribles migraines qui paraissent directement liées à l'histoire des porteurs de l'anneau, Cristina, accompagnée par son cousin son premier amour, commence à Barcelone un parcours qui va la mener le long de la côte méditerranéenne, vers son passé. Et, au-delà du sien, vers celui, tragique, du dernier des Templiers.

Mon avis
On commence l’aventure à New York où notre héroïne, Cristina, Barcelonaise de naissance, vit depuis plusieurs années. Débarquée aux Etats-Unis adolescente en suivant ses parents, elle n’a jamais depuis remis les pieds dans sa terre natale. Evidemment, elle trouve bizarre que sa chère maman catalane ne veuille pas y retourner mais elle se dit « oh, on en parlera une prochaine fois ». Bref, une base bancale selon moi.
On nous bassine dès les premières pages avec les événements tragiques du 11 septembre 2001. Première réaction de ma part : « Aaah je sens que l’auteur nous met ça pour justifier le fait que son héroïne est bien aux USA et qu’il s’y connait sur le sujet. S’il y a un lien avec le reste de l’histoire, c’est que je suis mauvaise langue. » Et malheureusement, j’ai vu juste. On nous inonde du ressenti de l’héroïne sur le sujet pour… rien du tout. Absolument rien (en dehors de la justification d’une partie de jambe en l’air, parce qu’elle le fait le 11 septembre pour s’assurer d’être en vie et à un autre moment où elle croit qu’elle va mourir) (bonne grosse blague).

A partir de là, on comprend bien que Cristina m’a tapé sur le système. Brillante avocate et si… insupportablement bête en amour et dans la vie. Et j’insiste sur l’amour parce que, si au départ, on nous promet une quête passionnante sur le trésor des Templiers, on se retrouve surtout face à une histoire d’amour qui prend toute la place et qui n’a rien d’intéressante… Cristina est insupportable, les gens autours d’elle aussi, aucun personnage ne m’a séduite et, malheureusement, l’histoire n’a en rien rattrapé cela…
A la moitié de l’ouvrage on n’est toujours pas au cœur de l’intrigue, aux trois quarts de l’ouvrage on s’ennuie ferme et on espère que cette pseudo-quête mal construite va s’arrêter… Puis, dans les vingt dernières pages, retournement de situation, trésor, fin, conclusion… On se moque du lecteur en bâclant une histoire plate, sans rythme, sans intérêt. Pourtant, l’auteur avait de bonnes bases, des idées à développer, des faits historiques exploités de façon sympathique mais… Voilà, à vouloir une fausse piste pour finalement déboucher sur la bonne piste à la fin, l’auteur en a oublié que l’intérêt d’un livre n’était pas de surprendre en retournant la situation mais la façon dont la surprise était mise en scène.

Je me suis ennuyée tout au long du bouquin, principalement à cause de l’héroïne, de la répétition de ses sentiments vis-à-vis de la situation vécue, de son amour de jeunesse… Des passages m’ont tout simplement fait lever les yeux au ciel comme lorsqu’elle se dit « gnagnagna c’est quand deux prétendants se battent à mort que l’on sait lequel est le bon ». Parce que, genre, il y a eu deux prétendants sérieux (et on ne compte même pas son fiancé dans le lot). J’en dis trop mais, vraiment, ce livre a été dur à lire. J’ai passé deux très longues semaines sur un texte qui se lit pourtant facilement en théorie.

L’intrigue ne suffit pas à relever le niveau parce qu’elle est mal menée, plate, ennuyeuse… Heureusement, la plume n’a pas été désagréable.

Finalement, le problème de Cristina vient directement de l’auteur : Jorge Molist m’a rappelé que les auteurs masculins capables d’avoir une héroïne crédible étaient rares et… Ce n’est pas son cas. Je ne peux que lui conseiller de se contenter des hommes puisqu’il ne connait rien aux femmes. Un narrateur interne avec une femme stéréotypée vue par un homme… On court forcément à la catastrophe. Merci pour cette vision de la femme : cruche, complètement dépassée dès qu’il s’agit d’histoires de cœur, incapable de se concentrer à cause des beaux gosses autour d’elle et qui la font craquer… Pauvre monde.

Je ne conseillerai ce bouquin à personne. A part peut-être à ceux qui se contentent sans problème d’une histoire moyenne et d’une héroïne médiocre.

J’ai lu ce livre dans le cadre du Challenge A&M Vide ta PAL.