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Rambalh, c'est un pot pourri de mes lectures, un blog pour partager mes coups de coeur et de gueule. Rambalh signifie Bordel en Occitan et c'est un peu le cas de ce blog. Il est surtout né de mon besoin de garder une trace de mes lectures. Retrouvez-moi aussi sur Accros & Mordus de Lecture.

samedi 21 octobre 2023

Nos jours brûlés, Tome 3 : Le Dernier Feu de Laura Nsafou

Le dernier tome enfin sorti, il ne m'a fallu qu'une relecture des deux premiers avant de me jeter sur cette lecture finale.



Quatrième de Couverture
« À chaque instant, nous devions résister à l’envie d’abandonner, pour nous forger nos propres lueurs d’espoir. »

2053. Elikia, Yander et Diarra ont rejoint l’Ordre diaphane, au côté duquel ils luttent contre l’Être de la Nuit. Après la perte de nombreux guerriers et guerrières, Elikia tente de comprendre l’origine de ses pouvoirs de dragon, tout en faisant face aux divisions qui règnent au sein de la communauté. Mais la lutte finale mettra la loyauté de tous à rude épreuve. La Prêtresse sera-t-elle capable de vaincre la Nuit ? Tandis que l’équilibre des forces est sur le point d’être rompu, Elikia, elle, a choisi son camp…

Mon avis
L’affrontement final approche et Elikia n’a désormais que peu de temps pour comprendre son rôle et ses pouvoirs. Diarra se prépare à défier Guddi tout en transmettant à Elikia un héritage qui pourrait la dépasser. L’espoir s’effrite bien trop vite et les alliances se font de plus en plus incertaines : la fin d’un monde arrive à grands pas, lequel survivra à l’autre ?

Le Dernier Feu, en tant que tome de conclusion, ne déçoit pas. Les questions posées depuis le premier tome trouvent peu à peu leurs réponses, les mystères sont dissipés et nos héros jouent la partition de leur vie. Comme pour les tomes précédents, le rythme du récit joue les montagnes russes faisant monter progressivement la tension jusqu’à son point culminant. Certains passages laissent une sensation hachée mais, dans l’ensemble, les choix temporels fonctionnent toujours aussi bien.

Après avoir appris à s’ouvrir aux autres et à elle-même lors de son retour de mission, Elikia s’enferme désormais dans sa quête finale et se coupe des autres. Elle passe tout son temps auprès de Diarra, obsédée par la Prêtresse et les réponses qu’elle lui apporte et perd peu à peu ses liens avec les autres hybrides. Elle est parfaitement imparfaite, symbole de l’Humanité là où nombreux sont ceux qui voient chez elle un monstre : Elikia est une vraie héroïne de fantasy, bourrée de failles mais aussi de force.

Cette humanité est notre point d’ancrage, le moyen que nous donne Laura Nsafou pour ne pas perdre pied face à une guerre qui oppose des divinités, une guerre qui dépasse notre réflexion. Les Esprits Créateurs, les différents autres Esprits… Ils sont à des lieux de réfléchir comme les Hybrides, si humains finalement. Le contraste est violent entre la vie spatio-temporelle des Esprits et celle des Hybrides et c’est tout un tour de force que de réussir à faire saisir ces subtilités au lecteur. Et, sans trop en dire, l’histoire des Deums qui est le fil conducteur de ces trois tomes à travers Diarra est un concept qui m’a beaucoup plu. Il y a une forte symbolique de la parentalité – légèrement dysfonctionnelle ici – qui donne à réfléchir sur ce tournant où les enfants/élèves coupent le fil de l’éducation pour avancer et vivre par eux-mêmes. Quand on aime la fantasy qui explore l’imaginaire tout en traitant de thème qui résonne avec la réalité, on peut sans problème se lancer dans Nos jours brûlés.

Cette trilogie terminée, j’en garde un excellent moment de lecture. J’ai adoré passer du temps dans l’univers de Nos jours brûlés, et c’est une saga que je relirai avec plaisir.

Nos jours brûlés, Tome 1
Nos jours brûlés, Tome 2
Les avis des Accros & Mordus de Lecture

jeudi 19 octobre 2023

Nos jours brûlés, Tome 2 : Les Flammes ivoire de Laura Nsafou

Après avoir lu le premier tome de Nos jours brûlés je n'ai pas mis bien longtemps à me procurer le deuxième tome tant le début de cette trilogie m'a happée.



Quatrième de Couverture
« J'avais peut-être repris forme humaine, mais je ne comprenais pas pourquoi on m'avait ramenée dans un monde sans soleil. »

2051. Quand Elikia rouvre les yeux, comprend qu'elle est vivante et qu'il fait toujours désespérément noir, la colère la submerge. Cependant, son sacrifice pour ramener le Jour n'a pas été tout à fait vain : Diarra, la deum capable d'inverser le cours des mondes, est de retour. La quête du soleil prend avec elle une ampleur inédite. Pour se montrer à la hauteur du combat qui s'annonce, Elikia devra explorer l'étendue de ses nouveaux pouvoirs... car le dragon en elle n'attend qu'une chose : sortir.

Mon avis
Quand Elikia revient à elle, plusieurs mois se sont écoulés. L’épreuve du réveil de Diarra ne l’a pas tuée mais l’a métamorphosée et Yander a tout fait pour la retrouver. Lorsqu’elle reprend forme humaine, Elikia replonge dans une lutte qu’elle pensait avoir achevée. En rejoignant l’Ordre diaphane, Diarra, Yander et Elikia espèrent trouver des alliés. Si l’arrivée de la Prêtresse est synonyme d’espoir, celle d’une marquée génère surtout de la méfiance. Lorsque trois missions doivent se jouer en même temps, Elikia décide de poursuivre son chemin sans ses compagnons pour découvrir qui elle est devenue.

Ce tome marque une grande évolution d’Elikia. Sa forme de dragon a profondément marqué son être et ses interrogations constantes autour des efforts qu’elle doit fournir pour se maîtriser l’épuisent. Sous sa forme de dragon, elle se sentait libre et apaisée parce qu’elle n’avait pas à lutter contre sa nature. Le tome est construit autour de cette métaphore qui met en scène la lutte et le lâcher-prise dans une danse effrénée. Elikia oscille entre ces deux choix qui ne sont finalement que l’effet miroir l’un de l’autre : lâcher-prise et enfin se sentir « libre » tout en étant soumise à sa nature nocturne ou lutter contre l’emprise de Guddi mais aussi contre elle-même pour conserver son libre-arbitre.

Le récit s’articule autour de l’action mais aussi de l’introspection et s’étale sur une longue durée de temps où les ellipses sont nombreuses : ce choix temporel aurait pu être frustrant mais il permet de rendre l’évolution d’Elikia réaliste. Elle s’apprend seule, découvre l’amitié avec Swodena, ainsi que la perte et découvre aussi une détermination toute nouvelle. Après une longue période à vivre en communauté dans une proximité constante, Elikia retrouve une vie où elle passe de plus en plus de temps seule, où elle prend le temps de vivre à son rythme, à s’écouter mais, surtout, à s’apprécier.

Les Flammes ivoire est un tome qui prend la forme d’un voyage initiatique, ce qui n’est possible que grâce à son choix de se séparer de Yander et Diarra. Lors du premier tome, Elikia était l’élève de Yander, puis Diarra lui a donné de nouvelles clés au début du deuxième tome et, enfin, elle est entrée dans sa propre quête en poursuivant son chemin. En étant livrée à elle-même c’est son apprentissage qu’elle poursuit en découvrant qui elle est.

Si Laura Nsafou nous apporte de nouveaux éléments sur son univers ainsi que sur les mystères de la disparition du Soleil, c’est surtout sur Elikia qu’elle nous éclaire et sur les difficultés de s’accepter avec nos différences. Ce deuxième tome est tout aussi plaisant que le premier et me conforte dans l’idée que Nos jours brûlés est mon coup de cœur de l’année 2022.

Nos jours brûlés, Tome 1
Nos jours brûlés, Tome 3
Les avis des Accros & Mordus de Lecture