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Rambalh, c'est un pot pourri de mes lectures, un blog pour partager mes coups de coeur et de gueule. Rambalh signifie Bordel en Occitan et c'est un peu le cas de ce blog. Il est surtout né de mon besoin de garder une trace de mes lectures. Retrouvez-moi aussi sur Accros & Mordus de Lecture.

mercredi 30 août 2017

Le Château de ma mère réalisé par Yves Robert d'après Marcel Pagnol

Et voici la suite du Visionnage Commun sur A&M avec le deuxième volet du diptyque.



Synopsis
Chaque fin de semaine et en été, le jeune Marcel Pagnol passe ses vacances en famille dans les collines du Garlaban, au-dessus de Marseille. Marcel a hâte de retrouver son « petit frère des collines », Lili des Bellons. Mais le trajet est long depuis la cité phocéenne. Joseph, le père de Marcel, décide alors de passer illégalement par les berges du canal pour raccourcir la marche de plusieurs kilomètres, ce qui n'est pas du goût d'Augustine, sa femme, angoissée à l'idée de traverser des propriétés privées. La famille Pagnol se fait bientôt surprendre dans les jardins du château de la Buzine appartenant à un ancien militaire.
Marcel s'éprend bientôt de la prétentieuse Isabelle Cassignol, fille d'un prétendu riche poète en vacances à La Treille. Aveuglé par l'amour, le jeune garçon délaisse bientôt sa famille et son ami Lili…

Mon avis
Le Château de ma mère continue de nous tracer l’enfance de Pagnol, mais avec cette sensation tragique, ce sentiment que la fin du film mène inévitablement à la fin de cette enfance heureuse et douce sous le soleil de la garrigue. Marcel grandit, change et commence à découvrir les affres de l’amour d’enfant. Il comprend aussi que son père n’est pas aussi tout puissant que ce qu’il croyait, que le monde n’est pas toujours ce qu’il parait être.

Comme La Gloire de mon père, Le Château de ma mère m’a encore une fois transportée dans ces paysages que j’aime, dans cette ambiance de vacances qui me rappelle mon enfance. Yves Robert a su à nouveau faire passer toutes les émotions à travers son film.

La menace pesant sur la fin de cette enfance qui se profile m’a encore prise aux tripes, même si je connaissais par cœur le déroulement de l’histoire. Cette façon de nous annoncer la fin d’une époque, d’une vie faire d’insouciance et de joie, comme Pagnol le disait si bien : « Telle est la vie des hommes. Quelques joies, très vite effacées par d'inoubliables chagrins. Il n'est pas nécessaire de le dire aux enfants. »

J’ai encore pris énormément de plaisir à revoir ce film avec Jacana pour le Visionnage Commun A&M.

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mardi 29 août 2017

La Gloire de mon père réalisé par Yves Robert d'après Marcel Pagnol

Je me lance dans la critique de film, de façon très brève et simple, pour un Visionnage Commun sur A&M avec un film qui a bercé toute mon enfance.



Synopsis
Fils d'un instituteur marseillais, Marcel Pagnol passe ses premières années dans le monde de l'école où il se montre naturellement bon élève. Jeune adolescent, durant les grandes vacances de l'été 1904, il découvre les garrigues environnant Marseille et le Garlaban, auxquels il restera attaché toute sa vie. La vieille bastide louée par la famille devient le centre d'une sorte de paradis peuplé de personnages pittoresques dont Lili des Bellons, un jeune paysan qui deviendra son ami et l'initiera aux mystères des collines.
Son père et son oncle s'adonnent à la chasse et c'est un exploit de chasseur, un doublé de bartavelles, qui deviendra la gloire de son père.

Mon avis
J’ai grandi en regardant le diptyque réalisé par Yves Robert, revisionnant chaque été sans m’en lasser La Gloire de mon père et Le Château de ma mère. Je n’ai d’ailleurs jamais ressenti le besoin de lire les livres tellement ces films m’ont marquée, sûrement par peur de casser cette magie qui est née en moi dès mon plus jeune âge.

La Gloire de mon père nous transporte à Marseille puis dans la garrigue qui la surplombe à travers les souvenirs d’enfance de Marcel Pagnol. Ayant vécu à Marseille mais aussi ayant arpenté une partie de cette garrigue lors de ma formation, revoir encore une fois ce film m’a rappelé à quel point je me suis attachée à Marseille et ses environs.

Le film est fidèle à l’ambiance de la Provence que j’ai découverte et il offre une vision belle et émouvante du début du XXe siècle. La beauté de la garrigue est retranscrite à merveille à travers les images du film, le chant des cigales, cette impression de terre brûlée qui est aussi semblable à ma garrigue natale… Tout dans ce film me transporte.

La narration utilisant les mots de Marcel Pagnol apporte une touche émouvante et réaliste à l’ensemble, c’est d’ailleurs un des aspects que je préfère dans ce film, entendre cette voix, chargée d’émotion, peindre avec recul ces souvenirs mis en scène.

J’ai pris énormément de plaisir à revoir ce film avec Jacana pour le Visionnage Commun A&M. Il est désormais évident que je vais bientôt lire le livre pour enfin profiter de la plume de Marcel Pagnol dans son intégralité.

Les avis des Accros & Mordus de Lecture

lundi 28 août 2017

Avec tes mains d'Ahmed Kalouaz

Après avoir découvert Ahmed Kalouaz avec son roman Une étoile aux cheveux noirs contant l’histoire de sa mère, je savais que je lirai celui racontant le parcours de son père et je n’ai pas hésité lorsque je l’ai trouvé en librairie.



Quatrième de Couverture
« J’aurais voulu que tu me montres, un jour de connivence, une photo longtemps dissimulée, en me disant que là, quelques jours dans ta vie, tu ne fus ni miséreux, ni soldat, ni travailleur de force, mais simplement un homme avec de la douceur au bout des doigts. »

Il s’appelait Abd el-Kader, né autour de 1917 dans un douar algérien. De ce père aujourd’hui disparu, Ahmed Kalouaz a voulu reconstruire le destin. Ces lambeaux de vie, sauvés du silence, tissent le portrait d’un homme dur à la tâche comme en affection, dont le parcours singulier a été commun à des centaines de milliers d’immigrés maghrébins.
Sans enjoliver ni noircir, Avec tes mains dit l’absence de mots communs entre les deux générations, les regrets et les rendez-vous manqués. C’est un chant d’amour bouleversant, adressé à un père dont la dernière volonté fut d’être enterré au pays, loin des siens.

Né en 1952 en Algérie, Ahmed Kalouaz vit dans le Gard. Il a publié une vingtaine de livres, nouvelles, romans, théâtre. La brune a publié de lui, en 1999, un récit, Absentes. Il intervient dans des lectures publiques, en atelier d’écriture ou de parole, notamment en prison.

Mon avis
À travers ce roman, Ahmed Kalouaz nous dresse le portrait de son père, Algérien ayant combattu pour la France avant de s’y installer, travaillant pour s’offrir de jours meilleurs en Algérie, jours qu’il ne connaitra jamais car la guerre d’Algérie va s’en mêler, puis la vie va le laisser en France, avec sa femme et ses enfants. C’est le roman initiatique d’un homme à travers les décennies mais aussi celui de son fils, qui tente de déchiffrer cette vie qui ne lui a pas été racontée.

Ahmed Kalouaz a encore réussi à me toucher avec ses mots, ses émotions qu’il transmet en partageant ses souvenirs ainsi que ceux de son père. Leur relation n’est pas celle qu’il avait avec sa mère : il n’est pas proche de son père, il s’en détache énormément d’ailleurs à travers l’école, en apprenant à lire, à découvrir le monde alors que son père n’a jamais réellement réussi à apprendre correctement le français, et n’a même jamais appris à lire ou écrire. Ce clivage fait qu’ils ne se comprennent pas malgré leur respect mutuel, ils appartiennent à deux mondes : son père, l’immigré qui est rejeté par la France, ce pays pour lequel il s’est battu, et lui, le jeune qui s’intègre et se cultive, qui est Français et qui ne comprend pas réellement l’attachement de ses parents pour leur pays.

On suit l’évolution de cet Algérien qui est l’exemple de ces jeunes qui ont été tirailleurs lors de la seconde guerre mondiale, puis qui ont oscillé entre deux eaux lors de la guerre d’Algérie, qui sont restés en France mais avec toujours cette envie de retrouver un jour leur pays, en revenant riches et forts. Ces jeunes qui vieillissent trop vite et dont le rêve ne se réalisera jamais.

C’est, enfin, un moyen pour l’auteur de faire la paix avec son père, avec son histoire mais surtout de se décharger de toute cette frustration accumulée : ce manque de discussions avec ce père qui n’a jamais partagé sa vie avec lui. Ce sentiment d’abandon quand son corps a été transporté en Algérie pour y reposer alors que lui aurait aimé qu’il reste en France.

Un roman touchant à travers lequel, par ses mots forts et poignants, Ahmed Kalouaz nous permet de plonger au cœur des relations père-fils mais aussi de la vie des Algériens arrivés en France il y a plusieurs générations.

« C’est triste une main d’homme qui n’a jamais tenu un livre entre ses doigts. »

« « Travail, famille, patrie », la devise du Maréchal avait laissé des traces dans les mentalités. C’était encore le temps du travail souverain, la reconnaissance passait d’abord par le fait de manier la truelle, la pelle ou la bêche. Si tu maniais mal la langue de France, et que, contrairement aux autres, tu ne savais pas lire le journal, tu pouvais au moins, grâce à tes bras, te rallier à la valeur commune, te soumettant de bonne grâce à cette vertu collective. »

Les avis des Accros & Mordus de Lecture

vendredi 11 août 2017

Librairie insolite : Le Trouve Tout du Livre au Somail (Aude)


Juste avant l’arrivée, de quoi frétiller d’envie !

La semaine dernière, j’apprenais l’existence d’une librairie de livres anciens comptant plus de 50 000 ouvrages située dans un hameau, à tout juste 25 minutes de chez mes parents. Cette librairie s’y est implantée il y a presque quarante ans et je ne connaissais même pas son existence ! Je devais retrouver une copine et sa petite famille (Lili-One, si tu ne la connais pas encore, c’est le moment de foncer) alors je lui ai donné rendez-vous là-bas pour qu’on puisse s’émerveiller à deux !


L’entrée de la librairie.

Le Trouve Tout du Livre est une librairie créée dans les années 60 à Paris et qui était spécialisée dans la recherche et l’envoie de livres par correspondance. C’est dans les années 80 que les propriétaires se sont établis au Somail, petit hameau dans l’Aude, au bord du Canal du Midi. La librairie a investi une ancienne cave, adossée au château d’eau où trône fièrement un drapeau Occitan (mon amour pour ma région se gonfle d’orgueil, évidemment), et ses murs sont intégralement recouverts de livres jusqu’au plafond.


Aperçu de l’ensemble, ce que l’on voit après un long couloir déjà rempli de livres (désolée pour la qualité médiocre de la photo).

Si la spécialité de la librairie est le livre ancien, on y retrouve aussi du contemporain, du régionalisme récent, de la SF en poche, des ouvrages de sciences, de spiritualisme… Tout est là pour ravir petits et grands, amoureux du livre comme lecteurs occasionnels.


Livres anciens dans des éditions à tomber par terre.

Le centre de la librairie retrace son histoire à travers une petite exposition où de superbes œuvres et livres sont sous verre. Il est d’ailleurs possible de les acheter.


Exposition au centre de la librairie.

J’ai trouvé toute une tripotée de livres sur le Catharisme, de quoi faire frémir la groupie que je suis mais j’ai été forte ! Je sais que je dois d’abord faire du tri post-déménagement avant de remplir à nouveau mes futurs cartons de livres.


Encore un peu pour les yeux !

J’ai été très forte, je n’ai rien acheté parce que je n’ai pas eu le temps de faire le tour (et aussi parce que j’ai prévu d’y retourner la semaine prochaine pour au moins deux heures avec une liste #jenesuispassiforte) mais j’ai déjà repéré une pièce de Sophocle que je cherche depuis des années sans succès et qui s’y trouve dans deux éditions différentes : à moi le St Graal !


Promis, après j’arrête !

Et, à quelques mètres de la librairie, on retrouve un petit banc avec ce beau message :

« LES BANCS DE LA LIBERTÉ sont mis à votre disposition pour rencontrer les textes, les mots et les pages, et découvrir des auteurs, d’ici et d’ailleurs.
Sur tous les continents et avec tous les citoyens du monde, permettons-nous d’inventer des instants de vie, pour partager en liberté les émotions de l’écrit.
»


Les bancs de la liberté sont dédiés à Antoine de Saint-Exupéry

Je retournerai rapidement là-bas pour prendre le temps d’apprécier un peu plus les lieux (et acheter trop de livres). Si vous passez un jour dans le coin, n’hésitez pas à y aller.

Et vous, vous connaissez des librairies insolites ?

Page Facebook de la Librairie
Site internet de la Librairie

jeudi 10 août 2017

La Liste de mes envies de Grégoire Delacourt

J’avais plusieurs fois été attirée par cette couverture mais je n’avais jamais craqué jusqu’à ce que je trouve une version d’occasion : c’est pile poil le genre de lecture que j’aime l’été.



Quatrième de Couverture
Jocelyne, dite Jo, rêvait d’être styliste à Paris. Elle est mercière à Arras. Elle aime les jolies silhouettes mais n’a pas tout à fait la taille mannequin. Elle aime les livres et écrit un blog de dentellières. Sa mère lui manque et toutes les six minutes son père, malade, oublie sa vie. Elle attendait le prince charmant et c’est Jocelyn, dit Jo, qui s’est présenté. Ils ont eu deux enfants, perdu un ange, et ce deuil a déréglé les choses entre eux. Jo (le mari) est devenu cruel et Jo (l’épouse) a courbé l’échine. Elle est restée. Son amour et sa patience ont eu raison de la méchanceté. Jusqu’au jour où, grâce aux voisines, les jolies jumelles de Coiff’Esthétique, 18.547.301€ lui tombent dessus. Ce jour-là, elle gagne beaucoup. Peut-être.

Mon avis
Grégoire Delacourt nous dresse le portrait d’une société où l’argent change les gens à travers le regard de son héroïne, Jo, qui valide un ticket gagnant pour une grosse cagnotte, un montant qui ferait tourner la tête de n’importe qui. En réfléchissant à ce qu’elle pourrait en faire, Jo se rend compte qu’elle possède déjà ce qu’il lui faut et que, ce qu’elle voudrait d’autre ne s’achète pas. Elle craint de perdre sa petite vie si elle encaisse son gros chèque et décide donc de le cacher et d’attendre.

L’histoire de Jo est touchante, ses réflexions sont frappantes de vérité et son petit monde reflète parfaitement notre société malade : vouloir toujours plus pour donner un sens à sa vie, se projeter sur des achats futurs pour être certains de se sentir encore en vie. Travailler pour acquérir, se briser l’âme pour s’offrir la vie que le monde capitaliste nous impose, oublier de s’intéresser aux autres au profit de son petit confort personnel.
Avec son blog de couture, Jo touche des milliers de personnes qui se sentent seules, comme elle, dans un monde où pourtant les contacts sociaux pourraient être légion. On ne partage plus l’essentiel, on se contente du futile, de tout ce qui se marchande. Elle le comprend, Jo, et c’est pour ça qu’elle a peur d’encaisser ce chèque. Elle a peur de changer sa vie, le regard des autres, de perdre son mari, ses enfants. Et elle a raison d’avoir peur.

L’écriture de Grégoire Delacourt m’a conquise : la poésie qui s’exprime à travers ses mots, son style narratif et ce qu’il véhicule m’ont touchée. J’aime particulièrement lorsque la narration interne est maitrisée et c’est ici le cas. On s’identifie à Jo, on a peur pour elle, on s’attache à cette femme que la vie a peu à peu brisée en petits morceaux.

Lorsque j’ai atteint les dernières pages de ce roman, j’ai eu beaucoup de peine pour Jo, pour ce qu’elle conclut de sa vie, de son aventure : « Je suis aimée. Mais je n’aime plus. » Après les déceptions, les coups durs de la vie, cette femme se résigne et n’est plus capable d’offrir l’intégralité d’elle-même. Et c’est tout ce qu’on ne veut pas vivre. Tout ce qu’on n’aimerait pas connaître.

L’argent fait tourner les têtes, change le comportement des gens alors que Jo, elle, avait déjà compris : « Une mercière qui saurait ce que pressentait Thomas d’Aquin : le bonheur, c’est de continuer à désirer ce qu’on possède. » On veut toujours plus et, de préférence, ce qu’on peut monnayer, et on applique ce fonctionnement avec les êtres humains. On change nos téléphones dès que le nouveau modèle sort, alors même que le nôtre fonctionne encore, comme on le fait avec les relations : on met fin à des liens qui, pourtant, fonctionnent encore…

Ce roman m’a touchée, m’a rendue triste et c’est tout ce que je demande à un livre : me faire ressentir des choses et me pousser à y trouver un peu de ma vie entre ses pages, tout en relativisant le monde. La postface de l’auteur est présente dans mon édition : elle est touchante, bouleversante.

« Il avait déchiré la liste de mes besoins, de mes envies et de mes folies.
Il m’avait privée de ces petites choses qui nous maintiennent en vie. L’économe qu’on achètera demain au Lidl. La Calor à Auchan la semaine prochaine. Un petit tapis pour la chambre de Nadine, dans un mois, ce sera les soldes.
Il m’avait ôté l’envie d’être belle, d’être coquine et bonne amante.
Il avait griffé, rayé mes souvenirs de nous. Abîmé jusqu’à l’irréparable la poésie simple de notre vie…
»

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mercredi 9 août 2017

La Passe-Miroir, Tome 3 : La mémoire de Babel de Christelle Dabos

Après avoir relu les deux premiers tomes, j'ai enfin pu découvrir le tome 3 !



Quatrième de Couverture
Thorn a disparu depuis deux ans et demi et Ophélie désespère. Les indices trouvés dans le livre de Farouk et les informations livrées par Dieu mènent toutes à l'arche de Babel, dépositaire des archives mémorielles du monde. Ophélie décide de s'y rendre sous une fausse identité.

Mon avis
Le troisième tome nous force à un bond dans le temps, alors qu’Ophélie est cloîtrée sur Anima depuis plus de deux ans. J’ai eu du mal à imaginer une pause sur une aussi longue période après le rythme effréné des deux premiers tomes mais la logique y est.

J’avais lu de bonnes critiques de ce tome, notamment sur la découverte de la nouvelle Arche, Babel, par Ophélie. Cependant, Babel m’a laissée de marbre face à la magie qui avait opéré pour moi avec le Pôle et notamment la Citacielle : si l’histoire de Babel, son fonctionnement et ses descriptions sont superbes, je reste attachée au Pôle qui a su conquérir mon cœur de lectrice.

L’intrigue avance plus encore et ce que découvrent Ophélie et Thorn pousse à de nouvelles questions auxquelles nous n’avons pas encore de réponses. Encore une fois, Christelle Dabos réussit à nous donner envie de lire la suite mais, surtout, elle nous séduit chaque fois un peu plus.

Je n’ai qu’une hâte, en apprendre plus encore sur les autres Arches, comprendre enfin tous les tenants et aboutissants de la Déchirure mais après un nouveau tome riche en découvertes, rebondissements et surprises. J’aime la façon qu’à Christelle Dabos de jouer avec nos nerfs, avec nos émotions et notre imagination. Et j’en redemande !

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mardi 8 août 2017

La Passe-Miroir, Tome 2 : Les disparus du Clairedelune de Christelle Dabos

Enfin l'avis sur le tome 2, qui est aussi une relecture.



Quatrième de Couverture
Fraîchement promue vice-conteuse, Ophélie découvre à ses dépens les haines et les complots qui couvent sous les plafonds dorés de la Citacielle. Dans cette situation toujours périlleuse, peut-elle seulement compter sur Thorn, son énigmatique fiancé ? Et que signifient les mystérieuses disparitions des personnalités influentes à la cour ? Ophélie se retrouve impliquée malgré elle dans une enquête qui l’entraînera au-delà des illusions du Pôle, au coeur d’une redoutable vérité.

Mon avis
Le second tome, même après relecture, reste mon préféré. J’ai découvert avec avidité la suite des événements du Pôle, j’ai adoré l’intrigue des disparus de l’ambassade et j’ai été enchantée par l’évolution des personnages mais aussi des liens qui se construisent entre eux.

J’avais un souvenir assez fade d’Ophélie dans ce tome mais, en le relisant, cette impression a complètement été balayée : j’ai pris énormément de plaisir à la voir grandir et s’affirmer. Sa relation avec son fiancé est toujours aussi plaisante : hors des clichés, construite sur le temps, à travers les épreuves et dans une certaine logique. Les changements qui s’opèrent chez Thorn sont agréables à suivre : sa mécanique est mise à mal par Ophélie et, restant égal à lui-même, il gère le tout comme il peut, sans perdre de son essence.

L’intrigue de ce tome est son point fort : une histoire fascinante, faisant grandir l’intrigue générale de la saga et rendant le lecteur plus addict encore. C’est ce livre qui m’a fait comprendre que je ne pourrai qu’aller au bout de l’œuvre de Christelle Dabos. Et sa relecture a été un enchantement : j’avais beau connaître les rouages de l’enquête, j’ai lu avec la même avidité que la première fois chaque page.

lundi 7 août 2017

La Passe-Miroir, Tome 1: Les fiancés de l'hiver de Christelle Dabos

J’avais lu les deux premiers tomes il y a un moment déjà et je les ai relus à la sortie du troisième tome afin de me remémorer tous les détails. Je n'avais jamais posté mon avis alors je m'y mets en commençant par le tome 1.



Quatrième de Couverture
Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l'arche d'Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du pôle. A quelle fin a-t-elle était choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir Ophélie devient le jouet d'un complot mortel.

Mon avis
Ce premier tome est une superbe entrée en matière dans l’univers créé par Christelle Dabos. A travers les yeux d’Ophélie, son héroïne, on découvre pas à pas l’histoire des Arches, en commençant par Anima, l’Arche d’origine de la petite liseuse, avant d’être propulsé au Pôle pour honorer son mariage arrangé avec Thorn.

L’univers est riche, tant par le fond de l’histoire que par les détails qui modèlent les arches, la déchirure ou encore les personnages. Les descriptions sont si vivantes que j’ai passé mon temps à voir chaque détail à travers les mots et j’ai adoré. On imagine parfaitement le passage du climat clément d’Anima au froid mordant du Pôle, on voit sans problème les objets qui prennent vie au contact d’Ophélie et sa tante, on prend de plein fouet la rudesse du monde du Pôle.

Le seul bémol dans l’écriture de Christelle Dabos est, à mes yeux, la redondance dans la description de Thorn : les mêmes mots reviennent sans cesse, sûrement pour montrer la mécanique routinière qui semble animer l’intendant mais la limite a été bien trop souvent atteinte.

Lors de ma relecture, j’ai tout autant apprécié ce premier tome qui dose à la perfection les détails sur l’histoire qui donnent envie de poursuivre.