Dernières chroniques

Bienvenue

Bienvenue !


Rambalh, c'est un pot pourri de mes lectures, un blog pour partager mes coups de coeur et de gueule. Rambalh signifie Bordel en Occitan et c'est un peu le cas de ce blog. Il est surtout né de mon besoin de garder une trace de mes lectures. Retrouvez-moi aussi sur Accros & Mordus de Lecture.

samedi 27 janvier 2024

L'ensorcelée de Salem de Katherine Howe

Voilà encore un livre qui a intégré ma PàL parce qu’il y avait Salem dans le titre. C'était un one shot à l'origine mais il semblerait qu'une suite soit sortie aux USA.



Quatrième de Couverture
Le pouvoir de cette sorcière a traversé le temps et la mort.
Qui retrouvera le livre auquel elle a confié ses secrets ?

En entrant dans la maison de sa grand-mère défunte, la jeune Connie n’imaginait pas que toute sa vie allait changer. Dans la bibliothèque qu’elle est chargée de vider, elle découvre un livre mystérieux avec, à l’intérieur, une clé et un nom dissimulé, à peine lisible : «Deliverance Dane ». Deliverance, l’une des jeunes femmes condamnées lors de la tristement célèbre chasse aux sorcières de Salem. Qui était-elle vraiment ?
Dès que Connie commence son enquête avec l’aide de son petit ami, l'intrépide Sam, les événements inquiétants se multiplient : sa maison est vandalisée et Sam tombe très gravement malade… Connie doit se rendre à l’évidence : sa découverte n’est pas seulement historique, mais magique. Et c’est désormais à elle de trouver la formule qui permettra de sauver son premier amour.

Entre révélations historiques et magie noire, une inoubliable histoire de sorcières, d’amour et d’aventures.

Mon avis
Spécialiste de l’Amérique coloniale, Connie doit trouver quel sujet de thèse elle souhaite développer. Dans le même temps, sa mère lui demande de se rendre dans une petite ville du Massachusetts pour vider et remettre en état la maison de sa défunte grand-mère. Là-bas, Connie va découvrir ses origines ainsi que son avenir. À travers l’Histoire mais aussi des phénomènes bien étranges, une menace semble planer au-dessus de Connie et ses proches. Son ancêtre est une des victimes de la chasse aux sorcières de Salem et elle va devoir enquêter sur cette histoire pour se préserver du danger qui la guette.

L’ensorcelée de Salem de Katherine Howe est présenté comme un thriller ésotérique mais les amateurs du genre seront déçus s’ils se lancent dans cette lecture. Il n’y a aucune surprise, aucun rebondissement inattendu, aucune subtilité dans l’écriture. Tout est prévisible du début à la fin et c’est bien dommage. L’intrigue est plate, convenue et sans réelle saveur. Les chapitres alternant entre présent et passé sont aussi très conventionnels. Les personnages eux-mêmes n’ont rien d’exceptionnels et l’enquête ne surprend jamais.

Si j’ai lu ce livre, ce n’est clairement pas pour sa qualité historique ou encore pour son scénario. Là où j’ai trouvé mon compte, c’est dans la description d’une petite ville, dans la mise en lumière d’une vieille maison et dans l’ambiance mystique mise en place. Et c’est tout. C’est un bilan bien maigre et je ne recommande pas cette lecture.

Heureusement, c’est un livre qui se lit très vite et les quelques heures de lecture que j’y ai passées m’ont permis de me vider la tête.

Les avis des Accros & Mordus de Lecture

samedi 20 janvier 2024

Briséïs, Tome 1 : La Citadelle intemporelle de Tiphaine Siovel

De temps en temps, je me laisse tenter par l’auto-édition. C’est rare uniquement parce que la plupart de mes lectures sont dénichées dans des bacs de livres d’occasion, le meilleur moyen que j’ai trouvé pour me laisser surprendre par un livre que j’achète au hasard. C’est grâce à la chaîne youtube de Christelle Lebailly que ce livre a atterri entre mes mains.



Quatrième de Couverture
Ses moindres gestes sont épiés.
Peut-elle vaincre seule la force ténébreuse qui a juré de la tuer ?

À dix-huit ans, Briséïs rêve d’échapper à son existence ennuyeuse de lycéenne. Quand son père physicien retrouve ses esprits après sept ans de catatonie, elle ne peut refuser l’expérience dangereuse qu’il lui propose. Mais après s’être réveillée dans une forteresse au savoir infini, choisie comme élève d’une élite secrète, Briséïs ne saurait dire si elle vit un rêve ou un cauchemar.

Piégée dans cette Citadelle oppressante, elle doit découvrir la vérité pour survivre. Mais ses actions sont surveillées et le temps lui joue des tours. Sa seule chance d’échapper à la forteresse pourrait être de rejoindre un groupe de rebelles…

Briseïs pourra-t-elle triompher de l’obscurantisme qui domine le monde ?

Mon avis
Briséïs ne rentre pas dans le moule et les perspectives d’avenir qu’on lui demande de tracer ne l’enchantent pas. Lorsque son père sort d’une léthargie de plusieurs années, son monde vacille : il l’envoie dans un autre monde, au sein de la Citadelle, où sont formées les élites du monde. Le savoir infini qui y est renfermé semble alléchant mais, peu à peu, la Citadelle se transforme en une cage aussi dorée qu’angoissante. Là-bas, le moule ne semble toujours pas fait pour Briséïs.

La Citadelle intemporelle réunit tous les ingrédients qu’on attend d’un premier tome de fantasy : une héroïne en quête de sens, un élément déclencheur, un tout nouvel univers à découvrir et l’apparition progressive d’obstacles et de mystères à franchir.

Nous découvrons peu à peu la Citadelle aux côtés de Briséïs et, comme elle, nous sentons rapidement que quelque chose ne tourne pas rond. Comme elle, on se sent très vite enfermés, perdus et peu enthousiastes face aux promesses que les gens autour essaient de lui offrir. Comme elle, on bute sur les faits imposés, sur la ligne directrice à suivre. Comme elle… Comme elle tout.
Ce premier tome a eu le travers de m’imposer la moindre réflexion. À aucun moment je n’ai eu l’occasion d’explorer par moi-même l’intrigue, les personnages, les lieux. L’univers est dense, semble bien construit, réfléchi, travaillé mais je n’ai pas eu la possibilité d’y voyager seule. Tiphaine Siovel déborde du descriptif nécessaire à la mise en place d’un univers vers un explicatif sans laisser place à l’imagination ou la nuance. Les éléments historiques utilisés sont intéressants, l’idée de départ est bonne mais la mayonnaise ne prend pas. Il manque selon moi une certaine finesse dans l’écriture : il faut savoir laisser croire au lecteur qu’il a son rôle à jouer à travers sa compréhension progressive de l’intrigue et, ici, aucune place ne m’a été laissée. Et, sans stimulation intellectuelle, sans possibilité de réflexion, je me suis ennuyée. Tout m’a été imposé et j’ai rapidement perdu l’intérêt qu’avait su faire naître en moi le résumé de la saga.

Le découpage de l’intrigue n’a pas su non plus me garder sur les rails : à peine commence-t-on à découvrir la Citadelle que tout s’arrête et on passe à un autre pan de l’intrigue. Je pense que ça vient là aussi du point faible de l’écriture : nous mener d’un point A à un point B sans nous laisser le temps de savourer l’instant, de réfléchir, de se fondre dans l’intrigue. Cette faiblesse d’écriture est un point qui peut largement s’améliorer par la suite, qui se travaille, mais je n’irai pas plus loin de mon côté. Les personnages sont eux aussi teintés du même travers : les nuances sont manquantes et la réflexion à leur sujet n’est pas permise.

Si je ne devais garder qu’une chose de cette lecture, ce serait le prologue qui m’a beaucoup plu et a su éveiller ma curiosité immédiatement. J’aurais aimé retrouvé cet effet-là tout au long de ma lecture.

La Citadelle intemporelle peut plaire aux lecteurs qui aiment se laisser guider de A à Z mais, si comme moi, vous avez besoin de liberté et de stimulation intellectuelle, ce premier tome risque de ne pas vous happer.

Les avis des Accros & Mordus de Lecture