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Rambalh, c'est un pot pourri de mes lectures, un blog pour partager mes coups de coeur et de gueule. Rambalh signifie Bordel en Occitan et c'est un peu le cas de ce blog. Il est surtout né de mon besoin de garder une trace de mes lectures. Retrouvez-moi aussi sur Accros & Mordus de Lecture.

vendredi 30 juin 2023

Chroniques homérides, Tome 3 : La marque de Cronos d'Alison Germain

Après le tome 1 et le tome 2, place au dernier tome de cette trilogie. Il est à noter qu'il ne faut pas se fier aux quatrièmes de couverture : elles accentuent toutes la part de la romance dans l'histoire et pas de la meilleure des façons...



Quatrième de Couverture
Hestiapolis est tombée. Nous n’avons pas été assez forts, nous n’avons pas su contrecarrer les plans de Néocles. Aujourd’hui, les Homérides sont dispersés à travers le monde, mais une partie s’est réfugiée dans la rotonde archontide à Athènes, pour tenter de comprendre et se reconstruire.

Car si les murs de la cité gardienne étaient censés nous protéger, peut-être voilaient-ils également la vérité. Ces éléments clefs qui nous font défaut pour démêler les projets de nos ennemis, leur identité, et surtout pour enfin anticiper leur prochain mouvement et contre-attaquer.

Néocles, Moira… aucune de leurs intentions ne sont claires et je ne sais plus à qui me fier. Mon frère, devenu aveugle, lutte contre ses propres cauchemars qui lui soufflent l’existence d’une nouvelle menace. Seul Angus demeure mon ancre, mais lui comme moi restons perdus dans une machination qui nous dépasse mais dont le gain semble être l’héritage d’Homère : le pouvoir des dieux que nous gardions depuis des siècles.

Mon avis
Le chaos se rapproche plus que jamais : Louise a vu son foyer tomber, de nouveaux jamais ne jamais se relever mais elle doit continuer à avancer. Les apparences sont trompeuses, les dangers nombreux et le dénouement tout proche.

La marque de Cronos offre à travers un dernier tome rythmé révélations, affrontements, remises en question et dénouement final. Une fois encore, les codes du genre sont respectés et l’enchaînement des événements s’articule plutôt bien autour de l’intrigue. On retrouve encore de grosses ficelles du genre, comme les retournements de situation qui manquent parfois de finesse mais, dans l’ensemble, ça fonctionne.

Le gros point fort de cette trilogie est la personnalisation de la mythologie : l’histoire des homérides est une idée originale et assez bien menée pour une toute première trilogie. On sent la passion d’Alison Germain et le travail de construction qu’il y a eu derrière son intrigue. Sans trop en révéler, j’ai bien aimé certains des rouages mis en place pour l’histoire des homérides, les tenants et aboutissants ainsi que la grande question du libre-arbitre qui est finalement centrale depuis le premier tome.

Pour une première saga, Alison Germain a su s’en sortir grâce à une idée originale, un style fluide et un rythme bien mené. Les maladresses et les clichés se font rapidement oublier grâce à l’intrigue et la lecture est agréable. Le talent est là et l’expérience mènera sans aucun doute à de prochains ouvrages de qualité. Une bonne découverte.

Chroniques homérides, Tome 1 : Le souffle de Midas
Chroniques homérides, Tome 2 : L'ultime oracle
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samedi 24 juin 2023

Chroniques homérides, Tome 2 : L'ultime oracle d'Alison Germain

Après le tome 1, j'ai directement enchaîné avec le deuxième tome, profitant de quelques jours de congés.



Quatrième de Couverture
Après avoir appris l’existence des Homérides, je suis parvenue, non sans difficultés, à Hestiapolis, havre de paix et de protection pour ce peuple aux dons incroyables, dont je fais désormais partie. Là-bas, je retrouve Ellie, la Pythie, qui voit dans mon destin et les récentes épreuves que j’ai dû surmonter l’accomplissement de sa dernière prophétie. Mais si maintenant un nom peut-être mis sur la menace qui plane, sa compréhension recèle encore beaucoup de zones d’ombre et l’Ordre Homéride n’arrive pas à s’accorder sur le plan d’actions à établir. Pire, il me prive de ma liberté sous prétexte de me protéger. J’ignore tout des coutumes et de l’histoire de mes semblables, mais je vais devoir apprendre vite, car les murs de la cité ne semblent plus être un obstacle suffisant pour arrêter celui qui veut s’accaparer mon pouvoir.

Mon avis
Louise parvient enfin à rejoindre Hestiapolis, foyer des homérides, après avoir échappé à son ennemi. Profondément marquée par cet affrontement, elle se relève doucement, retrouve ses proches et découvre de nouvelles informations sur sa nature profonde. Pour sa protection, elle doit rester cloitrée au sein de la cité, ce qu’elle supporte assez difficilement. Malgré les précautions, l’ennemi se rapproche de plus en plus.

L’ultime oracle nous plonge au cœur de la vie des homérides, de leur diversité et nous permet d’en apprendre un peu plus sur leur histoire et leur nature. On est peu à peu plongé dans des rouages ancestraux et politiques et on progresse aux côtés de Louise dans ces découvertes. L’univers mis en place n’est pas parfait, certains rouages manquent de finesse ou de complexité mais l’idée de base reste intéressante : si, comme moi, on lit de la fantasy issue de la mythologie grecque uniquement de temps en temps, je pense qu’on peut aisément y trouver son compte. Une sorte d’introduction dans ce genre de littérature qui, je pense, ne suffira par contre pas à convaincre les aficionados déjà bien rodés.

Le rythme des chapitres est un point fort du livre : le dosage entre actions et explications est bien géré, on ne se perd pas en longueur inutilement et l’écriture est toujours dynamique. Des points mériteraient d’être un poil plus développés mais ça n’a pas dérangé ma lecture. On sent l’amour d’Alison Germain pour la Grèce Antique dans ses descriptions et son souci du détail pour la cité d’Hestiapolis et le rendu est assez sympa.

Comme je le craignais dans le premier tome, Louise se révèle être l’héroïne stéréotypée qui tend vers le côté badass et tête brûlée de la force et perd en naturel. Elle m’a souvent agacée par son manque de réalisme, notamment dans ses pensées et réactions : son culot est bien trop gros pour sonner juste à mon goût. Il en va de même pour sa relation avec Angus : c’est trop fort, trop vite et le mièvre qui en découle m’a clairement laissée de marbre. La passion des débuts laisse trop vite la place à l’intensité des sentiments… Qu’on n’a même pas eu le temps de voir naître. Ce n’est pas parce que la romance est prévisible qu’il faut l’accélérer. Si le dosage de l’intrigue est bien fait, celui des personnages et de leurs liens, lui, est le gros point faible de ce tome.

L’écriture et les idées de l’autrice restent cependant prometteuse et, malgré les points faibles, cette lecture a été plaisante l’été dernier, allongée à l’ombre d’un arbre, entre deux plongeons dans la piscine.

Chroniques homérides, Tome 1 : Le souffle de Midas
Chroniques homérides, Tome 3 : La marque de Cronos
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mercredi 21 juin 2023

Chroniques homérides, Tome 1 : Le souffle de Midas d'Alison Germain

Une fois encore, c’est la nostalgie des débuts de la blogosphère et de booktube qui m’a poussée à lire la saga Chroniques homérides d’Alison Germain. Lors de sa sortie, le premier tome m’avait tout de suite fait envie et j’ai enfin sauté le pas, attendant la publication du dernier tome pour me lancer.



Quatrième de Couverture
Entre tes mains, fille d’Homère, brûle encore le pouvoir des Dieux. Le jour où une inconnue rend son dernier souffle dans mes bras, je sais que ma vie paisible d’étudiante ne sera plus jamais la même. Au lendemain du drame dont j’ai été le seul témoin, aucune trace du crime n’a été retrouvée, tant et si bien que tout le monde me pense folle, moi la première. Seul un homme me croit, Angus Fitzgerald, détective à la recherche d’une personne qui ressemble trait pour trait à la femme morte sous mes yeux.
Alors que ce mystère reste sans réponse, les objets que je touche se transforment en or. Et quand le bel Angus me narre le mythe antique de Midas, ce roi grec qui changeait tout en or, je comprends qu’il en sait bien plus sur ce qui m’arrive. Et aussi sur les dangers qui me menacent. Pour moi, le plus imminent est juste là, dans mes mains. Parce que si pour le détective, je suis bénie des Dieux, je ne vois en ce pouvoir qu’une malédiction…

Mon avis
Louise, jeune étudiante anglaise, voit sa vie basculer du jour au lendemain lorsqu’une inconnue sauvagement agressée meurt dans ses bras. Elle se met à changer ce qu’elle touche en or, se retrouve traquée et doit déterminer à qui se fier parmi les nouvelles personnes qui entrent dans sa vie. Ce pouvoir étrange, qui ressemble bien trop à une malédiction, est convoité : Louise est en danger et elle doit fuir aux côtés d’un inconnu qui lui dévoile peu à peu un nouveau monde.

Le souffle de Midas est un premier tome introductif qui nous plonge peu à peu dans l’univers façonné par Alison Germain. Après un prologue accrocheur qui respecte les codes de la fantasy et donne une impulsion prometteuse à l’histoire, l’intrigue se déroule progressivement sous nos yeux, distillant avec un bon dosage des informations sur l’univers sans pour autant casser le rythme d’une action toujours en mouvement. Comme l’indique le titre, les touches de mythologie grecque se glissent entre les pages, réveillant nos vieux souvenirs d’école sur le sujet. S’il y a quelques maladresses et des enchaînements un poil rapides, la lecture reste agréable et prenante.

Les dialogues donnent vie au récit, ils jouent avec les références à la pop culture que tout adolescent des années 2000 appréciera et ont parfois un certain piquant qui m’a bien plu.
Louise a un côté très naturel, elle a son petit caractère mais reste dépassée par la situation ce qui en fait un personnage qui sonne assez juste. Je crains seulement qu’elle vire du côté faussement badass de la force par la suite, une fois bien ancrée dans son nouveau monde, mais, pour le moment, elle me plait bien.
Alors, évidemment, on sent la romance pointer le bout de son nez, c’est trop rapide, trop cliché, mais c’est attendu : la surprise n’est pas de mise mais à aucun moment on n’essaie de nous faire croire le contraire donc, même si ça va trop vite, même si c’est convenu, j’accepte la chose.
Les personnages secondaires ne sont pas tous sur un pied d’égalité, certains montrent qu’ils ont été travaillés quand d’autres sont assez caricaturaux mais ce n’est pour l’instant pas un problème : je n’ai pas été gênée dans ma lecture et ai apprécié ma découverte.

Les bases qui se dessinent sont intéressantes et donnent envie de lire la suite. Je n’avais pas d’attente particulière avant de lire cette saga si ce n’est retrouver une époque où je lisais ce genre de roman, baignant dans cette atmosphère d’échanges littéraires de l’époque de mes 20 ans que j’ai beaucoup aimé. Et, pour l’instant, c’est pile poil ce que j’ai retrouvé : une histoire qui colle avec mes lectures de l’époque et une ambiance truffé de référence qui jouent avec cette nostalgie.
Ce premier tome m’a permis de passer un bon moment lecture.

Chroniques homérides, Tome 2 : L'ultime oracle
Chroniques homérides, Tome 3 : La marque de Cronos
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vendredi 16 juin 2023

Que sur toi se lamente le tigre d'Emilienne Malfatto

Ce livre, je l'ai piqué sur une table de chevet un lendemain de soirée, et l'ai lu au réveil, juste avant de me lever pour retrouver mes amis. Et c'était une terrible claque, dans le bon sens du terme. Il s'agit aussi du prix Goncourt du premier roman de 2021.



Quatrième de Couverture
Dans l'Irak rural d'aujourd'hui, sur les rives du tigre, une jeune fille franchit l'interdit absolu: hors mariage, une relation amoureuse, comme un élan de vie. Le garçon meurt sous les bombes, la jeune fille est enceinte: son destin est scellé. Alors que la mécanique implacable s'ébranle, les membres de la famille se déploient en une ronde d'ombres muettes sous le regard tutélaire de Gilgamesh, héros mésopotamien, porteur de la mémoire du pays et des hommes.
Inspirée par les réalités complexes de l'Irak qu'elle connait bien, Emilienne Malfatto nous fait pénétrer avec subtilité dans une société fermée, régentée par l'autorité masculine et le code de l'honneur. Un premier roman fulgurant, à l'intensité d'une tragédie antique.

Mon avis
Une douleur fulgurante et le couperet tombe : la jeune femme est enceinte. Elle n’est pas mariée alors l’honneur se doit d’être sauf. En rentrant chez elle, elle sait qu’elle sera tuée le soir même de la main de son frère aîné, le chef de famille.

Que sur toi se lamente le tigre dresse le portrait d’une famille autour d’un drame certain mais peint à travers l’évènement les contours d’un pays rongé par les guerres. Et au milieu il y a une femme, dont le nom déjà effacé n’est jamais cité, qui voit sa vie basculer en apprenant sa grossesse. Son fiancé, pressé de consommer leur amour, n’est jamais revenu de son dernier combat. Cette femme sait qu’elle va mourir, que le crime d’honneur est une nécessité, la seule issue de ce problème.

Tout autour d’elle, les membres de sa famille apparaissent au fil des chapitres. Eux ont un nom, ils ne seront pas effacés de l’histoire.
Alors que la jeune femme vit la précipitation de sa chute de façon paradoxalement vivante, ses proches énoncent simplement le rôle qu’ils auront à jouer le soir même, ce rôle imposé par la société dans laquelle ils vivent. Malgré leurs noms, ils paraissent vides. Elle est la vie qui va se terminer, ils sont celle qui se poursuit dans la droite ligne tracée dont elle a osé s’écarter.
Pourtant, ils paraissent morts pendant qu’elle fait le point sur tout ce qui a fait sa vie.

Emilienne Malfatto, en un très court roman, réussit à nous prendre aux tripes. En le lisant d’une traite, on retient son souffle jusqu’à la dernière page, dans un mélange d’angoisse et de révolte.

« Je suis mort et ma mort en entraînera d’autres. La femme que j’ai voulue pour mon plaisir. Mon enfant qui ne naîtra pas. Ma jouissance a été leur châtiment. Dans ce pays de sable et de scorpions, les femmes payent pour les hommes. »

« Ici, tous les jeunes hommes veulent partir. Il n’y a pas d’avenir ici, disent-ils assis au bord du fleuve. Regarde nos femmes, nos sœurs, nos filles, disent les plus osés, quel malheur de les voir en fantômes noirs. Mais ceux-là mêmes gardent jalousement l’honneur de leurs sœurs, leurs femmes, leurs filles. Ceux-là mêmes tueraient s’il le fallait, comme le fera mon frère ce soir. »

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mardi 13 juin 2023

Ashes falling for the Sky, Tome 2 : Sky burning down to Ashes de Nine Gorman et Mathieu Guibé

Après avoir lu le premier tome, j'ai directement enchaîné avec la suite, filant droit sur ma lancée.



Quatrième de Couverture
On retrouve Sky et Ash aux prises avec leurs démons. La réunion de ces deux destins brisés ne se fera pas sans de nouvelles blessures, et révélations sur leurs passés. Nine Gorman et Mathieu Guibé livrent une suite touchante, riche en thématiques fortes, et dont le final ne laissera personne indifférent.

Mon avis
Sky poursuit sa vie sur le campus malgré le départ précipité d’Ash quelques mois plus tôt. Lorsqu’un coup dur frappe le restaurant où ils travaillaient ensemble, Ash revient sur les lieux de leur rencontre. Entre son passé qui le torture et ses certitudes qui s’effondrent, Ash va devoir faire des choix.

Ce second tome est le digne héritier du premier : des drames, du tragique, de la noirceur, de l’apitoiement. C’est cohérent avec la ligne directrice des auteurs, notamment parce qu’on comprend désormais que seul Ash est le vrai personnage principal de cette histoire. Si les chapitres du point de vue de Sky sont toujours présents, il y a maintenant des flashbacks de l’enfance et l’adolescence d’Ash qui nous permettent de comprendre d’où il vient et quelles sont les épreuves qui l’ont façonné.

Si le côté torturé d’Ash est toujours aussi présent, voire trop, le personnage a le mérite d’avoir enfin évolué lorsqu’on fait le bilan à la dernière page du livre. Du début à la fin, comme dans le premier tome, on est sur une construction où le but est de faire ressentir toutes les souffrances des personnages aux lecteurs et, ce qu’il manque, c’est de pouvoir aussi mettre le doigt sur des joies. Même s’il y en a quelques-unes, elles ne suffisent pas à apporter un équilibre à l’ensemble.

Ce diptyque est sans conteste une tragédie : les codes y sont respectés, le pathétisme y est omniprésent et la chute finale est en adéquation avec ce qu’on attend d’elle. Et même si j’aime la tragédie, je crois que ce qui m’a manqué ici c’est la lutte. Les héros de tragédies acceptent leur destin mais ils ont une aura héroïque tout au long de leur épopée. Ils sont prêts à mourir pour leurs convictions comme pour leurs erreurs mais sans être complètement passifs. Et ce qui fait que je n’ai pas eu l’étincelle, c’est sûrement cette passivité pernicieuse. Je comprends le choix et il a d’ailleurs très bien marché sur son public cible, public que je n’étais pas. Alors, comme pour le premier tome, j’ai lu ce livre sans problème, assez rapidement, c’était sympa mais ça s’arrête là.

Ma conclusion est donc un peu la même que celle du premier tome : les âmes torturées de très jeunes adultes, ce n’est plus pour moi, en tout cas, pas sur deux tomes lus l’un derrière l’autre.

PS : je n'ai clairement pas prévu de lire le préquel, mais, comme finalement, l'âme qui aime se torturer en terme de lecture, c'est moi, je crois qu'il ne faut pas que je dise « jamais ».

Avis Ashes falling for the Sky Tome 1
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dimanche 11 juin 2023

Ashes falling for the Sky, Tome 1 de Nine Gorman et Mathieu Guibé

Parce que ma PàL pouvait attendre (non), j'ai craqué l'an dernier et ai décidé de me lancer dans cette saga que je voyais passer partout. Si je l'ai fait, c'est principalement parce que Nine Gorman et Mathieu Guibé sont des noms qui me rappellent mes débuts dans la blogosphère, cette duce époque où les blogs et booktube rythmaient nos quotidiens littéraires. La nostalgie a beaucoup joué dans cette décision a d'ailleurs pas mal influencé mes autres lectures de 2022 (oui, on en est encore à un an de retard côté avis lecture).



Quatrième de Couverture
Sky rentre à l'université et, bien décidée à se défaire de sa réputation de fille sage, entame une relation sans lendemain avec Ash, un séduisant rebelle. Elle ne tarde pas à découvrir la part d'ombre de ce garçon qui a connu le pire.

Mon avis
Sky débarque à l’université bien décidée à réinventer sa vie pour fuir les chaînes de son adolescence. Lorsqu’elle rencontre Ash, bad boy notoire, elle se dit que c’est un bon moyen de se jeter dans le grand bain. L’échec qui en découle ne l’empêche pas de poursuivre sa nage. Seulement, se réinventer lorsque les blessures sont encore à vif n’est pas si simple.

Ashes falling for the Sky est une romance qui réunit absolument tous les clichés du genre : la fille mignonne qui va surprendre le bad boy à l’âme profonde, le golden boy complètement toxique qui permettra au bad boy d’être héroïque, les drames de la vie s’empilant les uns sur les autres pour créer de la profondeur chez les personnages, … Ils sont tous là et sont même annoncés dès le départ par les auteurs parce que c’est complètement leur choix. Nine Gorman et Mathieu Guibé ont fait le pari de se lancer dans la romance en utilisant tous les stéréotypes à condition d’écrire un livre qui leur ressemble.

Ashes falling for the Sky est un ensemble de drames, d’obstacles, de douleur et de larmes. Tout y est sombre pour contraster avec la lumière qui naît de la relation entre Sky et Ash. Que ce soit à travers ce qu’ils vivent ou ce qu’ils ressentent, il n’y a que ce qu’ils vivent ensemble qui leur permet d’inspirer un peu d’air avant de retourner vers les profondeurs de cette tragédie moderne. C’est la force et, paradoxalement, la plus grosse faiblesse de ce roman. Les instants de bonheur que vivent ensemble les personnages créent une dépendance qui devient suffocante pour le lecteur : si leur relation n’est pas toxique par essence, elle est leur seule raison d’exister et ça n’a pas bien fonctionné sur moi.
Cette interdépendance permet aux auteurs de mettre en place une relation qui ramène de la lumière dans la vie des personnages : ils s’aiment, se comprennent et se font du bien l’un à l’autre. Ce choix apporte la possibilité d’exploiter l’espoir et la force que peuvent générer les gens chez les autres et vice versa. Seulement, ce parti pris s’est rapidement heurté à mes limites personnelles. Si je comprends le choix artistique, il ne m’a pas conquise, et c’est aussi ce qui fait que la plupart des romances ne m’attirent pas : je préfère l’indépendance. J’aime voir un personnage façonner son bonheur de manière durable grâce aux autres sans que ces autres deviennent le facteur « si et seulement si ».
Alors oui, cette dépendance est aussi la force de ce roman puisqu’elle est là pour servir l’écriture qui s’appuie sur la noirceur de l’âme mais on s’y enfonce beaucoup trop de façon gratuite selon moi. Sky et Ash ont ainsi arrêté de me toucher après la moitié du livre. Lire des âmes torturées dont la seule raison d’exister dans un bouquin est d’être définies par ça, ce n’est pas ce que je préfère.

Au-delà de ça, Ashes falling for the sky a été un page turner que j’ai lu sans difficulté, j’ai bien aimé avancer dans les chapitres grâce à une écriture agréable même si le style très centré sur l’apitoiement a fini par me lasser en tournant en rond. Je savais dès le départ que je n’étais pas vraiment le public cible du bouquin mais, sans attente, j’ai pu apprécier ma lecture sur l’instant même si avoir quelques années de moins aurait sûrement fait de moi une lectrice plus adéquate. Et, si l’écriture des auteurs n’est pas parfaite, elle est largement à la hauteur et même plus pour le genre : il y a un effort de style, du français correct et un enchaînement fluide des événements.

Si la romance young adult et les vies pleines de drames vous plaisent, vous pouvez vous lancer dans cette duologie sans problème.

Avis Ashes falling for the Sky, Tome 2
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samedi 10 juin 2023

En route pour l'avenir de Sarah Dessen

Un jour, je chroniquerai dans les temps mais, pour l'instant, j'en suis encore et toujours à rédiger des avis sur mes lectures de... mi-2022. Ces lectures sont pour la plupart floues dans ma tête mais ça me permet d'aller directement à l'essentiel : qu'est-ce que j'en ai retenu ? Ici, c'est un livre que j'ai lu suite au visionnage de son adaptation sur Netflix. Comme souvent, c'était pas le choix de lecture le plus éclairé du monde.



Quatrième de Couverture
Auden, adolescente introvertie, intello et ultra maîtrisée, découvre l'espace d'un été qu'elle est aussi une jeune femme pleine de désirs et d'envie de légèreté…

Auden est une adolescente parfaite : brillante, jolie, mature, elle a tout pour faire le bonheur de sa famille. Mais sous cette apparence se cache une jeune fille perdue, mal dans sa peau et déboussolée par le divorce de ses parents. Décidée à noyer sa vie dans ses lectures, Auden en oublie presque de vivre. Jusqu'au jour où elle rencontre Eliot, un jeune homme qui partage sa solitude et ses insomnies.

Mon avis
En route pour l’avenir est un roman adolescent traitant de sujets variés, plus ou moins complexes, où les personnages apprennent à vivre avec leurs problèmes et à se construire au fil des pages. Un léger effort de mise en place de stéréotypes pour ensuite les casser, mais qui n’est pas suffisant pour équilibrer l’ensemble des clichés du livre.

L’histoire n’a rien de novateur, le style non plus, mais elle suffit à passer un bon moment sans pour autant laisser une marque indélébile. J’ai lu ce roman après avoir vu le film adapté qui est suffisamment fidèle à l’œuvre originale. J’aurais honnêtement pu me contenter du film compte tenu de la taille de ma PàL.

Une histoire sympa, adaptée aux vacances, mais pas inoubliable et qui aurait pu être remplacée par n’importe quel autre livre pour la lectrice que je suis. J’aime bien lire de temps en temps ce genre de roman, il faut simplement que je n’en n’abuse pas.

Les avis des Accros & Mordus de Lecture