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Rambalh, c'est un pot pourri de mes lectures, un blog pour partager mes coups de coeur et de gueule. Rambalh signifie Bordel en Occitan et c'est un peu le cas de ce blog. Il est surtout né de mon besoin de garder une trace de mes lectures. Retrouvez-moi aussi sur Accros & Mordus de Lecture.

vendredi 15 avril 2022

Là où chantent les écrevisses de Delia Owens

J'ai lu ce livre il y a un an et j'ai enfin pris le temps de poser quelques mots sur cette lecture. J'ai découvert au passage d'une adaptation sortira en août ! La bande-annonce laisse entrevoir quelque chose qui colle vraiment bien à mes ressentir au cours de la lecture et l'actrice principale me semble parfaite pour le rôle ! J'ai hâte !



Quatrième de Couverture
Pendant des années, les rumeurs les plus folles ont couru sur " la Fille des marais " de Barkley Cove, une petite ville de Caroline du Nord. Pourtant, Kya n'est pas cette fille sauvage et analphabète que tous imaginent et craignent.
À l'âge de dix ans, abandonnée par sa famille, elle doit apprendre à survivre seule dans le marais, devenu pour elle un refuge naturel et une protection. Sa rencontre avec Tate, un jeune homme doux et cultivé qui lui apprend à lire et à écrire, lui fait découvrir la science et la poésie, transforme la jeune fille à jamais. Mais Tate, appelé par ses études, l'abandonne à son tour.
La solitude devient si pesante que Kya ne se méfie pas assez de celui qui va bientôt croiser son chemin et lui promettre une autre vie.
Lorsque l'irréparable se produit, elle ne peut plus compter que sur elle-même...

Mon avis
Kya, abandonnée par sa famille, se retrouve à vivre seule dans la cabane du marais à l’âge de dix ans. Ne sachant ni lire, ni écrire, la petite fille ne peut compter que sur les ressources que lui offre le marais pour survivre. Sa rencontre avec Tate, jeune garçon qui va lui apprendre à lire et écrire, lui donne de l’espoir mais aussi la tristesse d’un nouvel abandon. Recluse, elle est « la Fille des marais », moquée, crainte mais aussi source de curiosité. Elle est aussi la coupable toute désignée lorsque le Golden Boy de la région est retrouvée mort : une marginale est forcément la coupable idéale.

Là où chantent les écrevisses est un roman où le décor mis en place prévaut sur l’intrigue elle-même. Delia Owens nous offre une ode à la nature, au temps et à la contemplation. À travers des descriptions tirant sur le traité de zoobiologie tout en poésie, l’autrice nous immerge complètement dans le marais, dans ses secrets, elle nous plonge dans cette ambiance si particulière où le temps semble se suspendre par moment. Cette atmosphère colle à la perfection au personnage principal, Kya, cette jeune femme qui vit de la nature, qui entre en communion avec elle et y trouve son seul réconfort. Le marais ne l’a jamais trahie.
La solitude de Kya prédomine tout au long de l’histoire, elle nous prend aux tripes et permet de nous fondre peu à peu dans son quotidien. Son parcours courageux illustre sa force, sa résilience apparente et colle au caractère que lui a donné l’autrice.
Kya nous fascine autant que ce qu’elle fascine le monde autour d’elle. Mais cette fascination se mêle aussi à la crainte des personnes qui la côtoient. À leurs yeux, elle reste une sauvageonne qu’ils suspectent avec facilité d’avoir commis le pire. Et nous, lecteurs, observons son histoire sans réussir à percer tous ses secrets, un peu comme les habitants de la petite ville de Barkley Cove. Kya nous touche mais en même temps nous fait douter parce qu’elle n’a pas les mêmes acquis sociaux que nous, parce qu’on ne peut complètement saisir tout ce qu’elle est.

Là où chantent les écrevisses est un roman où l’écriture truffée d’informations scientifiques est poétique, où la différence et la marginalité sont au cœur de l’intrigue et, surtout, où l’ambiance est maîtrisée à la perfection. Delia Owens a su me charmer par son univers, un univers où l’intrigue principale n’est qu’un moyen de mettre en avant l’histoire forte de Kya, cette petite fille solitaire malmenée par la vie qui gardera ses secrets et sa force toute sa vie durant. C’est un roman particulier qui pourrait ne pas plaire à tout le monde mais qui saura ravir les amateurs d’histoire où la nature y est décrite comme un personnage à part entière.

« Au bout d’un moment, elle répondit : « Qu’est-ce que tu veux maintenant, Tate ?
- Seulement que tu me pardonnes, si c’est possible. »
Il respira profondément et attendit.
Kya regardait le bout de ses pieds. Pourquoi celui qu’on a abandonné, celui qui saigne encore, devrait-il assumer la charge du pardon ? Elle ne répondit pas.
« Il fallait juste que je te le dise, Kya. »
»



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