Dernières chroniques

Bienvenue

Bienvenue !


Rambalh, c'est un pot pourri de mes lectures, un blog pour partager mes coups de coeur et de gueule. Rambalh signifie Bordel en Occitan et c'est un peu le cas de ce blog. Il est surtout né de mon besoin de garder une trace de mes lectures. Retrouvez-moi aussi sur Accros & Mordus de Lecture.

mercredi 12 février 2025

Zizi Cabane de Bérengère Cournut

On est toujours en 2022, au coeur de mes vieilles lectures que je n'ai pas toutes oubliées, comme Zizi Cabane de Bérengère Cournut !



Quatrième de Couverture
Odile a disparu, laissant derrière elle son mari Ferment et leurs trois enfants : Béguin, Chiffon et la jeune Zizi Cabane. Tante Jeanne arrive à la rescousse, Marcel Tremble surgit de nulle part. Chacun doit s’inventer une nouvelle vie, mais rien ne se passe comme prévu dans la grande maison. D’étranges phénomènes se produisent, les chagrins roulent sur des pentes inattendues…

Mon avis
Bérengère Cournut nous offre un spectacle merveilleux fait de vers libres et de cascades d’images particulières. À travers les étapes complexes du deuil, de la disparition brutale de la mère, le roman nous plonge au coeur des rouages d’une famille pas comme les autres. Odile est partout et nulle part à la fois. Elle est dans cette maison qui prend l’eau, dans ses enfants qui attendent en vain son retour et dans le souffle de vie qui anime le récit.

Lire du Bérengère Cournut, c’est toujours une aventure particulière. C’est poétique, fin, ça explose en bouche et on ne sait jamais sur quel arôme on va tomber… On sait simplement que ça ne va ressembler à rien de ce que l’on a déjà goûté, ou alors un peu à notre enfance, un peu à un voyage, un peu à un rêve…

Zizi Cabane c’est doux, c’est fort, ça brusque mais ça câline aussi. C’est beau et ça me conforte dans l’idée que j’aime vraiment bien le style de Bérengère Cournut, surtout lorsqu’il me sort de ma zone de confort.

Je suis sortie de moi – il faisait frais, il faisait jour
Je pouvais couler entre les graviers, caresser l’herbe et mouiller la terre
Je pouvais serpenter, dévaler, tout emporter – si je le voulais
” p36


Les avis des Accros & Mordus de Lecture

dimanche 9 février 2025

Billie's Blues de John Harvey

Parce que, parfois, j'aime bien piocher dans les boîtes à livres qui croisent ma route !



Quatrième de Couverture
Un ange. Ce fut la première image qui lui vint à l'esprit. En voyant de quelle façon elle gisait sur le dos, les bras écartés, comme un ange tombé dans la neige. Les pans de son manteau ouverts, les pieds nus, une tache sombre au centre de sa robe, les doigts recroquevillés. Quelques flocons indolents se posèrent un bref instant sur son visage et ses cheveux. Une peau de porcelaine. Avec une température pareille, elle pouvait être morte depuis plusieurs heures ou plusieurs jours. Le médecin légiste saurait le dire.
Se redressant, Resnick jeta un coup d’œil à sa montre. Trois heures quarante-cinq, à peine plus d'une demi-heure depuis que l'appel leur était parvenu.

Une nouvelle inédite de John Harvey extraite du recueil Now's the Time.

Mon avis
Le corps d’une jeune prostituée est retrouvé et l’enquête est confiée à l’inspecteur Charles Resnick. Le témoin qui a découvert le corps n’est pas un inconnu pour Resnick.
Dans cette nouvelle, John Harvey propose une petite enquête qui s’insère dans la saga Charles Resnick.

Je n’avais jamais lu John Harvey, je ne connaissais évidemment rien de Charles Resnick mais j’ai trouvé Billie’s Blues dans une boîte à livres et je me suis dit que ça faisait bien longtemps que je n’avais pas lu de polar (vraiment, vraiment longtemps).

Le polar n’est clairement pas mon genre de prédilection mais le format court m’a poussé à sortir de ma zone de confort sans prendre trop de risques. Et c’est tant mieux : la lecture a été agréable, très fluide, le style d’écriture m’a beaucoup plu et le sordide de l’affaire m’a rapidement happée.
Et si ça a marché, c’est parce que John Harvey est très fort pour planter rapidement le décor ainsi que ses personnages sans trop en dire pour ne pas être redondant auprès de ses fidèles lecteurs mais en dosant parfaitement l’information pour réussir à garder l’attention des novices comme moi. Je ne connaissais rien de la saga Charles Resnick et ça n’a en rien gêné ma lecture.

Si un jour j’ai envie de me plonger dans une série de polar, je sais que je peux sans hésiter me plonger dans l’oeuvre de John Harvey qui a su me plaire avec cette petite nouvelle.


Les avis des Accros & Mordus de Lecture

samedi 8 février 2025

Moi, Tituba sorcière... de Maryse Condé

Après une longue année de pause, me voilà de retour avec un nouvel avis lecture. Moi, Tituba sorcière... de MAryse Condé, je l'ai lu il y a plus de deux ans (mon retard chroniques, et comme je suis assez bornée, je compte bien rattraper un jour ce retard). J'avais de longues heures d'avion à tuer à l'époque et je ne les ai pas vues passer en me plongeant dans ce roman.
Dans cet avis, je cite Daily Debby, une lectrice dont j'aime beaucoup suivre les vidéos sur Youtube et que je vous conseille de découvrir si ce n'est pas déjà fait !



Quatrième de Couverture
Fille de l'esclave Abena violée par un marin anglais à bord d'un vaisseau négrier, Tituba, née à la Barbade, est initiée aux pouvoirs surnaturels par Man Yaya, guérisseuse et faiseuse de sorts.
Son mariage avec John Indien l'entraîne à Boston, puis au village de Salem au service du pasteur Parris. C'est dans l'atmosphère hystérique de cette petite communauté puritaine qu'a lieu le célèbre procès des sorcières de Salem en 1692. Tituba est arrêtée, oubliée dans sa prison jusqu'à l'amnistie générale qui survient deux ans plus tard. Là s'arrête l'histoire. Maryse Condé la réhabilite, l'arrache à cet oubli auquel elle avait été condamnée, et, pour finir, la ramène à son pays natal, la Barbade au temps des Nègres marrons et des premières révoltes d'esclaves.

Mon avis
Tituba, connue comme l’une des victimes de la Chasse aux Sorcières de Salem, trouve sous la plume de Maryse Condé une véritable histoire. Avant d’être au service du Pasteur Parris, elle est née à La Barbade, elle a vécu mille histoires, mille souffrances, mille amours.

Moi, Tituba sorcière… est une superbe adaptation de l’histoire de Tituba par la grande Maryse Condé. Uniquement connue comme l’esclave bouc émissaire dans l’histoire de Salem, Tituba devient une personne à part entière et complète sous la plume de Maryse Condé. De sa naissance à sa mort, rien ne lui est épargné et Tituba traverse les épreuves avec une force folle, une détermination que peu auraient eu à sa place.
La beauté de l’écriture de Maryse Condé contraste avec la violence omniprésente dans le livre : si Tituba est une femme qui aime l’amour, et s’y perd souvent, l’autrice nous rappelle sans cesse que le monde est cruel et que Tituba ne peut être épargnée.

Beaucoup d’émotions contradictoires naissent de cette lecture, notamment parce que Tituba est une héroïne humaine, tout autant forte que faillible, pétrie d’orgueil, aussi attachante qu’agaçante. Maryse Condé a su faire d’un simple nom dans une liste de victimes un personnage entier, marquant et percutant.

Si ce livre est mon premier Maryse Condé, il ne sera clairement pas le dernier. Je l’ai traîné pendant dans années dans ma PàL et l’ai enfin lu il y a deux ans, sûrement grâce à Daily Debby qui ne rate jamais une occasion de faire la promo de Maryse Condé. Je conseille vivement d’aller découvrir ses recommandations et son amour pour Maryse Condé. Le Tome 1 de Ségou est d’ailleurs dans ma PàL et Debby me donne envie de l’en sortir très vite !

Et un petit lien vers un article de Debby parce qu'elle le vaut bien.

Les avis des Accros & Mordus de Lecture